FONTÈS Aimé, Antoine. Pseudonyme dans la Résistance : « Robert »

Par Olivier Dedieu

Né le 26 janvier 1892 à Laurens (Hérault), mort le 26 avril 1949 à Laurens ; ouvrier viticole, petit propriétaire, négociant ; libre-penseur et militant socialiste SFIO, secrétaire fédéral de la fédération de l’Hérault ; résistant ; conseiller municipal de Laurens.

Fils d’un ouvrier de la gare de Laurens, socialiste et libre-penseur, Aimé Fontès fit ses études au lycée Henri-IV de Béziers. Après sa mobilisation en 1914-1918, il fut ouvrier agricole et petit propriétaire. En 1921, il adhéra à la Libre-pensée, association dont il fut pendant plus de vingt ans le secrétaire, puis en 1923 à la SFIO. En 1926, il créa le syndicat autonome des ouvriers agricoles dont il fut le secrétaire. Plus tard, en 1938, il fonda et présida la cave coopérative du village. Militant actif et instruit, il prit une place importante dans le canton et fut désigné membre de la commission administrative fédérale dès 1934. En 1935, suite à la victoire de la liste SFIO contre les radicaux, Aimé Fontès devint premier adjoint de la ville après avoir été conseiller municipal depuis 1925. Deux ans plus tard, il fut investi pour défendre les couleurs de la SFIO dans le canton de la Salvetat-sur-Agout lors des élections pour le conseil d’arrondissement.

Dès l’avènement du régime de Vichy, il prit ses distances et démissionna de ses mandats municipaux le 12 mai 1941. Membre de Combat, responsable de secteur de l’AS, il créa le maquis « Robert » , de son nom de guerre, maquis composé majoritairement de socialistes et d’habitants de Laurens et qui approcha, en 1944, environ 80 membres.

À la Libération, Aimé Fontès devint président du Comité local de Libération et fut nommé commandant d’armes de Laurens. En septembre 1944, lors de la reconstitution de la fédération SFIO, il fut désigné secrétaire fédéral provisoire, fonction qu’il assuma jusqu’en novembre, cédant ensuite la place à Charles Alliès.

À la tête de la liste socialiste aux municipales de 1945, il fut battu par les communistes alliés à la droite. Il en fut de même lors des élections de 1947. Pour les cantonales de 1945, il s’effaça devant la candidature de Madeleine Laissac*. Membre de la commission administrative fédérale, militant du MLN et de la FOPAC, il fut durant cette période de l’après-guerre un petit courtier en vins.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article24582, notice FONTÈS Aimé, Antoine. Pseudonyme dans la Résistance : « Robert » par Olivier Dedieu, version mise en ligne le 15 février 2009, dernière modification le 15 juin 2009.

Par Olivier Dedieu

SOURCES : Arch. Dép. Hérault, 3 M 2532. — Archives Charles Alliès. — Populaire du Bas-Languedoc (1944-1947). — Combat socialiste 1947-1949. — Entretien avec Mme Pierre Couderc.

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