BRUNET Félix [dit POUSSIER] [Dictionnaire des anarchistes]

Félix Brunet était condamné le 10 août 1893 par le tribunal correctionnel de la Seine à 8 mois de prison pour vol et tentative de vol.
Il figurait sur l’état des anarchistes dressé par la Préfecture de police le 26 décembre 1893. Il était alors détenu et considéré comme un anarchiste militant.
Son dossier à la Préfecture de police portait le n°330.396.
Le 5 juillet 1894, il était perquisitionné à son domicile, 14 rue Arago à Puteaux, dans le cadre des opérations de la Préfecture de police contre les individus suspectés de faire partie des groupes anarchistes. Il était photographié le 7 juillet 1894, par le service de l’identité judiciaire.
Le 10 septembre 1894, Félix Brunet figurait sur une liste d’anarchistes connus de le 3e brigade de recherches de la Préfecture de police.
Il fut impliqué en 1894 dans l’affaire du groupe de cambrioleurs anarchistes animé par Emile Spannagel. Lors du procès du groupe le 25 juin 1895, il avait comparu en militaire et avait été l’un des 9 acquittés tandis qu’avaient été condamnés E. Spannagel et C. Pietri aux travaux forcés. Toutefois il ne bénéficia pas d’une mise en liberté et fut transporté à Versailles dans le cadre d’une instruction pour un crime à Maisons Lafitte. Affaire qui se solda, semble-t-il par un non lieu.
A cause de ses antécédents judiciaires, il fut envoyé au 5e bataillon d’infanterie légère d’Afrique le 27 novembre 1894, puis au 3e bataillon le 28 juillet 1895, jusqu’au 20 décembre 1897, où il était libéré. Le certificat de bonne conduite lui fut refusé. Il avait fait les campagnes d’Algérie du 28 novembre 1894 au 2 février 1895 et de Tunisie du 11 juillet 1895 au 20 décembre 1897.
Le 6 mai 1898, il demeurait 17 rue du Pont à Neuilly sur Seine ; le 17 mars 1903, 2 rue Louis Blanc à Courbevoie ; le 11 avril 1903, 83 rue de Courcelles à Paris ; le 17 juillet 1907, 55 rue des Arts à Levallois ; le 3 avril 1913, 11 quai d’Asnières à Asnières.
Rappelé au 22e régiment d’infanterie le 27décembre 1914, il fit la campagne contre l’Allemagne du 14 août 1914 au 16 juillet 1915. Le 16 juillet 1915, il était détaché à la maison Blum à Suresnes.
Il fut démobilisé le 15 janvier 1919.
A son retour de l’armée, il se retirait 2 rue du Maine à Asnières.

Félix Brunet ne doit pas être confondu avec Georges Brunet, menuisier, inculpé du « procès des Trente. »