PRUVOST Michel, Alfred, Louis, Philippe

Michel Pruvost était le fils de Maurice, Élisée, René, Joseph Pruvost et de Célina, Suzanne Bens. Originaire de Béthune, venant probablement d’obtenir son baccalauréat, il était en 1944 étudiant à Paris où il préparait le concours d’entrée à l’École Polytechnique en suivant les cours de l’École privée Sainte-Geneviève en classe de Mathématique spéciales.
A l’été 1944, il se trouvait en vacances dans la maison de famille proche du lieu-dit Port-Cunault, sur la Levée de la Loire, commune de Saint-Clément-des-Levées (Maine-et-Loire). Âgé de 18 ans, il décida de s’engager dans la Résistance locale sous l’autorité du chef de gare Georges Péron qui était à l’été 1944 à la tête d’un groupe de jeunes qui effectuait surtout des sabotages sur la ligne de chemin de fer entre Saint-Clément et Saint-Martin-de-la-Place.

Au mois d’août, la IIIème Armée américaine du général Patton, progressant rapidement au nord de la Loire, parvint dans les environs immédiats d’Angers (Maine-et-Loire) dès le 7 août (la ville étant libérée le 10 août). Cependant l’armée alliée, pour des raisons stratégiques (privilégiant une avance rapide vers le nord et l’est), ne franchit pas le fleuve, confiant la sécurité de son flanc droit aux forces des F.F.I. Les unités allemandes en repli tentèrent donc de longer la Loire par le sud, traversant le sud du Maine-et-Loire. Des unités allemandes en position défensive sur la rive sud du fleuve eurent l’ordre de s’y maintenir afin de protéger le repli général des forces du sud-ouest. Face à ces troupes les unités FFI locales prirent position sur la rive nord. Ainsi le groupe commandé par Georges Péron organisa des patrouilles de surveillance le long de la Loire. Le 19 août 1944, une embarcation transportant des soldats allemands fut signalée sur la Loire près de Saint-Clément-des-Levées, au lieu-dit Port-Cunault. Avertis par Michel Pruvost, Georges Péron et son groupe prirent position le long du fleuve et ouvrirent le feu sur les soldats allemands. Il s’en suivit un échange de tirs. En début d’après-midi, Georges Péron fut atteint d’une balle en pleine tête, et mourut 45 minutes plus tard, tandis que Michel Pruvost, grièvement blessé mourut dans la soirée, des suites de ses blessures.
Les deux résistants furent inhumés le 21 août 1944 au cimetière communal de Saint-Clément-des-Levées.


Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué FFI.
Son nom figure sur le monument aux morts de Béthune, ainsi que sur la stèle commémorative et le monument aux morts, à Saint-Clément-des-Levées.