DARAGON Marcel [père]

Marcel Daragon travailla aux Verreries Desjonquères à Mers-les-Bains (Somme). Marié, il avait un fils qui portait le même prénom, Marcel Daragon (1935-2020).
Engagé dans le mouvement syndical CGT, communiste, il rejoignit la Résistance le 1er février 1941, réseau Gilbert Pré Sosie sous-réseau du réseau Gilbert, dirigé par le colonel Dominique Ponchardier (né le 3 mars 1917 à Saint-Étienne, pseudo Sosie Junior). Dans ce réseau, y figuraient Edouard Adolphe Rivière (1906-1987) qui devint vice-amiral, Maria et René Chapelle, Julien Eldert, Klébert, Émile Lesage et le mersois Maurice Holleville.
Le 9 avril 1944, Marcel Daragon fut arrêté le jour de Pâques sur le quai du Tréport. Veuf, il était avec son fils de neuf ans. Interné à Rouen puis à Compiègne, d’où il partit dans le convoi du 18 juin 1944, vers Dachau, où il arriva le 20 juin 1944, matricule 72467. Il fut transféré le 20 juillet à Flossenburg, Kommando n°11, matricule 13088, et affecté dans les mines de sel de Flossenburg. Après avoir fait partie du Kommando d’Hersbruck avec 234 internés de Flossenburg, son état de santé s’étant gravement détérioré il revint à Flossenburg où il mourut d’épuisement et du typhus le 14 janvier 1945.

Il a été homologué résistant des Forces françaises combattantes (FFC) réseau Gilbert, des Forces françaises de l’intérieur (FFI) et déportés et internés de la résistance (DIR).
Selon le Dictionnaire historique Les réseaux de résistance de la France combattante, les pertes du réseau sont de deux tués et huit déportés.

Au Tréport, une place, située près de la salle des fêtes Serge-Reggiani, fait mémoire de cette figure de la Résistance. Son fils [Marcel Daragon-245957] a beaucoup oeuvré à la connaissance de la déportation.