LEGROS Raymond, Nicolas

Par Daniel Grason

Né le 3 décembre 1914 à Talmontiers arrondissement de Beauvais (Oise), mort le 15 février 1944 à Natzweiler en Alsace ; ouvrier boulanger ; résistant ; déporté.

Raymond Nicolas Legros
Raymond Nicolas Legros

Raymond Legros était marié à Raymonde Philippon, infirmière, le couple vivait 10 rue de la Poste à Juvisy (Seine-et-Oise, Essonne). De leur union naquit Christiane le 11 mai 1936 à Juvisy. Raymond Legros était marié à Raymonde Philippon, infirmière, le couple vivait 10 rue de la Poste à Juvisy (Seine-et-Oise, Essonne). De leur union naquit Christiane le 11 mai 1936 à Juvisy. Il était Éducateur Sportif entraînait les jeunes, filles et garçons. Il pratiquait la boxe, participait à des combats. Mobilisé, il a été démobilisé le 4 octobre 1940.
Résistant, il faisait partie d’un groupe de FTP où étaient notamment Paul Espiasse-Cabau dit Loiseau et René Larchevêque, il était aussi en relation avec Georges Vallet dit Raoul.
Il participa à plusieurs actions, en février 1941 au grenadage de trois voitures à Orly (Seine, Val-de-Marne), et fin 1942 au grenadage du bureau d’embauche de la gare de Juvisy.
Il a été interpellé le 23 octobre 1942 sur son lieu de travail au 81 rue de Juvisy à Athis-Mons (Seine-et-Oise, Essonne). Sa chute suivait celle de Paul Espiasse, elle suivait une action menée contre un garage. Il a été incarcéré jusqu’au début juillet 1943 à la prison de Fresnes (Seine, Val-de-Marne).
Le 8 juillet 1943, Raymond Legros était dans le convoi de cinquante-six déportés à destination du camp de Natzweiler en Alsace. Dans ce transport il y avait notamment : Léon Boutbien, Roland Carcas, Henri Chrétien, Fedro Comotto, Paul Espiasse-Cabau, Charles Joineau, Mohamed Lakdar-Toumi, Jean Larchevêque, Jean Lemberger, Roger Linet, Jacques Magrisso, Victor Rousseau
Sa femme témoigna le 23 octobre 1944 devant la commission rogatoire chargée du dossier d’un des inspecteurs qui l’interpella. Elle reconnaissait sur photographies les trois policiers de la BS2 qui interpellèrent son mari. Elle déclarait que l’inspecteur B. découvrit « des balles de revolver », elle estimait « qu’il aurait très bien pu les faire disparaître ».
Il mourut le 15 février 1944 au camp de Natzweiler en Alsace.
Sa femme témoigna le 23 octobre 1944 devant la commission rogatoire chargée du dossier d’un des inspecteurs qui l’interpella. Elle reconnaissait sur photographies les trois policiers de la BS2 qui interpellèrent son mari. Elle déclarait que l’inspecteur B. découvrit « des balles de revolver », elle estimait « qu’il aurait très bien pu les faire disparaître ».
Elle porta plainte contre les deux inspecteurs de la BS2 qui arrêtèrent son mari et souligna leur « attitude pro-allemande ».
Le liquidateur de Seine-et-Oise, Join délivra le 30 mai 1952 une attestation certifiant que Raymond Legros était membre des Francs-Tireurs et Partisans Français. Il a été homologué interné du 19 janvier 1943 au 22 juillet 1943 et déporté résistant du 27 juillet 1943 au 15 février 1944.
Raymond Legros a été homologué au titre des Forces françaises de l’intérieur (FFI) et Déporté interné résistant (DIR).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article245969, notice LEGROS Raymond, Nicolas par Daniel Grason, version mise en ligne le 29 septembre 2022, dernière modification le 6 octobre 2022.

Par Daniel Grason

Raymond Nicolas Legros
Raymond Nicolas Legros

SOURCES : Arch. PPo. 77 W 3116-306505. – Livre-Mémorial, Fondation pour la Mémoire de la Déportation, Éd. Tirésias, 2004. – Nos remerciements à Mme Evelyne Gianetto pour la communication de l’attestation des Forces françaises de l’intérieur (FFI) du 21 janvier 1949 signée de Scolari, du Comité départemental de Seine-et-Oise du 30 mai 1952 signé de Join, et du certificat de validation des déportés et internés de la résistance du 16 juin 1954 paraphé par le lieutenant-colonel Canonne.

Photographie : Arch. PPo. GB (D.R.)

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