FALALA Yvette, Jeanne, Marie [épouse ALFF]

Fille d’un employé de la Compagnie des chemins de fer de l’Est, Yvette Falala, dont les parents étaient catholiques pratiquants, avait une sœur plus âgée et une sœur cadette. Ayant fréquenté l’école primaire supérieure, elle échoua au brevet et trouva en 1938 une place d’employée dans une quincaillerie où elle allait travailler jusqu’en 1947.

C’est en voyant dans un journal un reportage sur les manifestations parisiennes du Xe anniversaire de la JOC qu’elle avait découvert ce mouvement. En décembre 1937, elle avait participé à une séance récréative organisée par la section JOCF de Longwy qu’elle avait rejoint aussitôt. Deux ans plus tard, elle entrait dans l’équipe responsable de la fédération de Longwy. Bientôt, la guerre et l’évacuation firent qu’Yvette Falala se retrouva dans le département de la Sarthe pendant quelques mois. De retour à Longwy elle reprit ses activités avec beaucoup de discrétion, à cause de l’occupant. L’aumônier habituel était absent mais les jeunes filles furent accompagnées par un prêtre devenu célèbre par la suite, l’abbé Pierre*. En mars 1941, Yvette Falala devint présidente de la fédération de Longwy. Les restrictions de circulation et la surveillance des rassemblements décuplaient les difficultés, mais les sections jocistes tenaient bon.

En mai 1945, Yvette Falala fut sollicitée en vain par René Boudot* pour devenir permanente du Mouvement populaire des familles (MPF). Le 10 octobre 1947, elle se maria à Clairvaux (Luxembourg) avec Pierre Alff, qui avait été cuisinier dans un restaurant luxembourgeois. Un mois avant le mariage, ce dernier avait été embauché comme accrocheur de wagons à l’usine sidérurgique de Senelle-Maubeuge à Longwy. Le couple allait avoir quatre enfants dont un handicapé.

Yvette Falala continua son action à l’Association populaire des familles (APAF) et au MPF. Elle assurait notamment la gestion des aides familiales. Conseillère municipale de la commune d’Haucourt-Moulaine (Meurthe-et-Moselle) de 1965 à 1977, elle quitta ensuite ses responsabilités dans le mouvement familial pour se consacrer à l’AEIM (Adultes et enfants handicapés mentaux). Elle se retrouvait avec son mari dans une équipe d’ACO depuis 1953 et elle prit en 1971 la responsabilité d’une communauté « Foi et Lumière ».