FALSE Fabienne

Fille d’un mineur devenu ferblantier et d’une couturière, Fabienne False fut adoptée par la Nation le 21 décembre 1921 en raison des blessures subies par son père pendant la Première Guerre mondiale. Celui-ci, sans être engagé politiquement, devint conseiller municipal de La Sentinelle sur la liste conduite par son frère qui fut maire socialiste de cette commune.

Après ses études menées jusqu’au brevet élémentaire à l’école laïque, Fabienne False ne suivit pas la même voie que son père mais celui-ci la laissa entièrement libre de son choix. En effet, travaillant comme employée de bureau, elle adhéra à la JOCF en 1936. Dès l’année suivante, elle était présidente de section à Valenciennes et trésorière fédérale du mouvement. À cette époque, elle fit son entrée à la CFTC, à la demande du permanent jociste, afin d’aider les syndicats chrétiens en expansion. Elle occupa dès lors le poste d’employée de l’Union locale de Valenciennes de juin 1937 à mai 1940. Pendant l’occupation allemande, elle fut permanente de l’Union des artisans dans cette ville et seconda le résistant Paul Gosset, futur député MRP, dans sa mission de responsable de la diffusion du Témoignage chrétien clandestin à travers le Valenciennois.

À la Libération, après la remise en route de la CFTC, Fabienne False assura la permanence administrative de l’Union locale jusqu’en mai 1949. Elle fut ensuite embauchée par la Caisse d’allocations familiales de Valenciennes où elle allait assumer d’importantes responsabilités syndicales comme déléguée du personnel, membre du comité d’entreprise et de la commission d’administration de la CAF. En même temps, elle siégea au conseil fédéral et au bureau fédéral du syndicat CFTC de la Sécurité sociale jusqu’en 1965. Opposée à l’évolution de sa centrale en 1964, elle ne conserva, aux élections suivantes, que le seul mandat de déléguée syndicale de la CFTC maintenue auprès du personnel des allocations familiales.