Par Pierre-Henri Zaidman
Né le 11 septembre 1837 à Bécherel (Ille-et-Vilaine) ; boulanger ; domicilié à Paris, 486 rue de Puébla (XX arr.) ; communard.
Fils d’un marchand blatier, Jean-Louis Gicquel vivait en concubinage avec Joséphine Guillaume. Il avait été condamné le 23 janvier 1864 à 16 francs d’amende pour injures publiques.
Il appartenait à la Société des ouvriers boulangers depuis le 4 février 1869. Pendant le Siège de Paris, il travailla et ne fit pas partie de la Garde nationale. Après le 18 mars 1871, il n’aurait pas cessé d’invectiver et de menacer « tous ceux qui n’avaient pas d’idées communeuses ». Il se serait prétendu délégué de la Commune pour les boulangers et aurait dénoncé ceux qui travaillaient la nuit. Il aurait fait construire des barricades rue La Fayette et boulevard de la Villette.
Arrêté le 15 juin, la police retrouva chez lui des journaux de la Commune. Il avait mauvaise réputation notamment parce qu’il s’adonnait à la boisson. Traduit devant le 16e conseil de guerre, on n’avait pas grand-chose à lui reprocher et il fut acquitté le 25 novembre 1871.
Par Pierre-Henri Zaidman
SOURCE : Arch. Min. Guerre, GR 8 J 374 (31).