ALBESPY Henri, Étienne, Louis

Par Daniel Grason

Né le 16 septembre 1910 à Saint-Maur des Fossés, mort le 20 février 1980 à Antibes (Alpes-Maritimes) ; inspecteur spécial des Renseignements généraux ; résistant.

Fils de Lucien Henri Joseph, vingt-neuf ans, marchand de charbon et de Marie Louise Faure, dix-neuf ans, sans profession, il naquit au domicile de ses parents au 80 bis rue Raspail à Saint-Maur. Il se maria le 2 juin 1931 avec Jeanne Chabrol en mairie de Saint-Maur.
La famille vivait au 33 rue de Reuilly à Paris (XIIe arr.). Il entra à la Préfecture de police le 5 avril 1937 comme gardien de la paix, il fut affecté au commissariat du XIIe arrondissement. Il a été détaché le 24 avril 1939 à la Direction générale des Renseignements généraux, fut nommé inspecteur spécial le 1er octobre 1939.
Veuf, il vivait au 5 rue Jean Macé (XIe arr.), Il épousa en secondes noces le 30 janvier 1940, Geneviève Georgette Vinardy, vingt-trois ans en mairie du XIe arrondissement de Paris. Il était père de deux enfants.
Il fut interpellé par des inspecteurs des Renseignements généraux le 9 mars 1944, il était en compagnie de Marcel Brimont également inspecteur des Renseignements généraux.
Interrogé, il déclara « Je n’ai jamais été membre d’une organisation politique quelconque ». Il déclara qu’il fréquentait : « Depuis Juin 1941[…] un débit de boissons restaurant au 29 rue de Reuilly. Je connaissais […] les tenanciers qui sont du pays de ma mère ».
Il fit la connaissance de "Georges", « qui affichait des sentiments antisémites et au cours d’une conversation j’ai été amené à lui apprendre que j’avais été cité à la radio anglaise comme "collaborateur". Le nommé "Georges" le rassura il n’avait « pas à s’inquiéter, mais que s’il désirait « se couvrir », il lui présenterait un ami qui travaillait à la Préfecture. Henri Albespy accepta la proposition.
Rendez-vous fut pris à la station de métro Gobelins en septembre ou octobre 1943. "Georges" lui fit rencontrer "Montigny" qui n’était autre qu’Arthur Airaud, mais "Montigny" était pressé, un autre rendez-vous fut pris, puis un deuxième et un troisième. Les demandes de "Montigny" se précisèrent, il souhaitait obtenir des informations sur les « affaires traitées par les Brigades spéciales ». Henri Albespy ne pouvait lui donner satisfaction "Montigny" n’insista pas.
"Montigny" lui demanda s’il serait d’accord à faire partie d’un groupe qui dans la perspective d’un « départ précipité des Allemands » assurerait la sauvegarde des archives. Il craignait que les enquêtes, rapports et autres disparaissent, il lui demanda aussi s’il connaissait Marteau et Brimont, Henri Albespy ne connaissait ni l’un ni l’autre. Les deux hommes se retrouvèrent trois ou quatre jours plus tard à Paris dans un café place du Châtelet "Montigny" lui présenta Marteau, inspecteur au service des fraudes.
Son interpellation le 9 mars 1944 interrompit les rencontres Henri Albespy avec Arthur Airaud alias "Montigny". Interrogé à la Préfecture de police ce qu’il raconta des conversations avec Arthur Airaud ne convainquit pas. Il fut incarcéré jusqu’à l’insurrection parisienne qui commencera le 22 août 1944.
Henri Albespy a été homologué au titre des Forces françaises combattantes (FFC) d’obédience gaulliste.
Il mourut le 20 février 1980 à Antibes (Alpes-Maritimes).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article246256, notice ALBESPY Henri, Étienne, Louis par Daniel Grason, version mise en ligne le 9 mars 2022, dernière modification le 9 mars 2022.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. PPo BS2 Carton 42 transmis par Gérard Larue. – Bureau Résistance GR 16 P 6467. – État civil AD Val-de-Marne acte n° 386. – Acte de mariage de 1940 numérisé 11M 582_A acte n° 165.

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