CAMILLE André

Par Déborah Sautel, Jean-Luc Marquer

Né le 28 janvier 1899 à Paris, mort en action le 1er juin 1944 à Bellerive-sur-Allier (Allier), tué ou suicidé ; inspecteur de police à la Direction de la surveillance du territoire (DST) ; résistant, membre du réseau AJAX, NAP.

André CAMILLE était, selon son acte de naissance, "de père et mère non dénommés".
Il naquit au domicile de la sage-femme, 55 faubourg Saint-Martin à Paris Xe arr. (Seine, Paris).
Il devint gardien de la paix de la police d’État de l’agglomération lyonnaise par arrêté du préfet du Rhône du 11 octobre 1921.
Il épousa Angèle Vauturier le 18 novembre 1922 à Lyon, 3e arr. (Rhône, Métropole de Lyon). Il était alors domicilié à Lyon 3e arr., 97 rue Molière.
Gravissant les échelons professionnels, il fut décoré de la médaille d’honneur de la police française par arrêté du ministre de l’Intérieur en date du 5 juillet 1939.
Il était inspecteur de police à la Direction de la surveillance du territoire, à la 4e brigade régionale de la Sûreté à Lyon (Vauban). Avec l’inspecteur Triffe, il participa au réseau Noyautage des administrations publiques et privées (NAP) sous le pseudonyme Charles. Créé en octobre 1942 à Lyon, par Claude Bourdet à la demande de Jean Moulin, ce réseau commença à se développer dans la police en 1943. En juin 1944, Pierre-Paul Schweitzer dirigeait le réseau, qui sera reconnu « Unité combattante ».
Lors de l’attaque de son service le 30 mai 1944 par des miliciens, André Camille fut blessé et fait prisonnier et transporté au Château des Brosses à Bellerive-sur-Allier (Allier), siège de la Milice.
Selon les sources, il mourut sous la torture ou se suicida.
La mort sous la torture était plus courante.
L’acte de décès, établi à la mairie de Bellerive-sur-Allier, sur la déclaration de Robert Dumas, secrétaire de police à Vichy (Allier), indique qu’il mourut le 1er juin 1944 à 9h30, au Château des Brosses.
L’acte fut transcrit dans le registre des actes de décès de la mairie du 1er arr. de Lyon le 2 août 1944, sous le n° 317ter.
Il n’a pas de mention marginale « Mort pour la France ».
André Camille a été homologué résistant des Forces françaises combattantes (FFC) au sein du réseau Ajax, NAP. Il est médaillé de la Résistance par décret du 11 mars 1947, parution au JO du 27 mars 1947.
Son nom figure sur une plaque apposée sur la façade de son domicile, 8 rue Diderot à Lyon 1er arr., sur le monument commémoratif de la Police Nationale au cimetière de Loyasse, Lyon 5e arr. et sur la plaque commémorative des fonctionnaires de la Sureté nationale morts pour la France, exposée au Mémorial citoyen à Mâcon (Saône-et-Loire).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article246299, notice CAMILLE André par Déborah Sautel, Jean-Luc Marquer, version mise en ligne le 15 mars 2022, dernière modification le 15 mars 2022.

Par Déborah Sautel, Jean-Luc Marquer

SOURCES : SHD Vincennes, GR 16 P 102843 (nc).— Bruno Permezel, Résistants à Lyon, Villeurbanne et aux alentours : 2824 engagements p. 128, BGA Permezel, 2003. — Stéphane Longuet, Nathalie Genet-Roffiac, Les réseaux de résistance de la France combattante Dictionnaire historique , SHD-Economica, 3013.— « Monument aux morts des policiers lyonnais. Cimetière de Loyasse à Lyon 5e. 184 commissaires, inspecteurs, officiers, gradés et gardiens de la paix » : [http://slhp-raa.fr/progs/UploadPci/MEMORIAL_POLICE_LOYASSE.pdf] — Mémorial GenWeb. — JORF, Gallica.— Notes Annie Pennetier. — État civil, acte de naissance n°508, acte de mariage n° 870., transcription de l’acte de décès, acte n° 317 ter, 1944, 1er arr. Lyon.

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