KERVAZO Jean, Louis

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 16 septembre 1925 à Guern (Morbihan), exécuté sommairement le 16 août 1944 à Luisant (Eure-et-Loir) ; garçon vacher ; résistant des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).

Jean-Louis Kervazo était célibataire. Il vint en Beauce avec son frère aîné Raymond pour y trouver du travail. Il fut employé comme garçon vacher dans une ferme de Morainville, un petit village au sud d’Auneau, aujourd’hui Auneau-Bleury-Saint-Symphorien (Eure-et-Loir). Raymond travaillait dans une ferme d’un village voisin.
Jean-Louis entra dans la Résistance début août 1944 au groupe d’Auneau-Denonville, composé d’une vingtaine d’hommes, qui participa avec les maquisards de Plainville, à la libération de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir). Il rejoignit avec le groupe le maquis de Beaumont-les-Autels (Eure-et-Loir) vers le 6 ou 7 août. Le 16 août 1944, les unités FFI, sous le commandement de Maurice Clavel, alias Sinclair attaquèrent sur le Bois-Lallier dans le secteur de La Cavée à Luisant (Eure-et-Loir) pour entrer dans Chartres. Une partie de la colonne tomba sous le feu des Allemands bien à l’abri dans les sous-bois. Plusieurs blessés furent capturés et leurs corps décomposés furent retrouvés par la suite. Ils avaient très probablement été achevés et certains d’entre eux étaient difficilement identifiables. Jean-Louis Kervazo fut alors porté disparu. Il obtint la mention « Mort pour la France ».

Un monument fut érigé au lieu-dit "La-Cavée", à Luisant. Il portait les noms de : Alain de Caupène, Michel Cauty, Désiré Klein, Henri Marais, Ahacène Zerarka et la mention d’un inconnu. Ce dernier retrouva enfin une identité en 1999 grâce à la persévérance de Raymond Kervazo, de Roger Joly, historien local ayant participé à la libération de Chartres, de Gaëtan Brice, ancien du maquis d’Auneau et de Pierre Parcineau, président départemental de l’ARAC. Par recoupement de témoignages, on parvint à identifier Jean-Louis Kervazo. L’acte de décès mentionnait le majeur droit amputé d’une phalange. Effectivement, Jean-Louis s’était blessé à Guern, en travaillant sur une machine à couper les ajoncs et des objets personnels, un bracelet de force et une chaîne de montre furent reconnus par les proches. Le 25 septembre 1999, au cours d’une cérémonie à "La-Cavée", le nom de Jean-Louis Kervazo trouva sa place sur la sixième stèle qui portait auparavant l’inscription « un FFI inconnu ».
Son nom figure en outre sur les plaques commémoratives, à Beaumont-les-Autels et sur l’Esplanade de la Résistance, à Chartres (Eure-et-Loir) et sur le monument aux morts, à Guern (Morbihan).

Voir monographie Chartres (Eure-et-Loir) combats de la Libération 15 au 18 août 1944

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article246318, notice KERVAZO Jean, Louis par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 14 mars 2022, dernière modification le 9 avril 2022.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : Service historique de la Défense, AVCC, Caen, Cote AC 21 P 64041 (nc).— Musée de la Résistance en ligne, Stèle dédiée aux FFI tués le 16 août 1944, Luisant (Eure-et-Loir).— Mémoire des Hommes.— Mémorial Genweb.

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