WOETS André, Arthur, Germain

André, Arthur, Germain Woets était le fils d’Alexandre, Alfred Woets, ouvrier tuilier, et de Marie, Eugénie Grandval, son épouse. C’était le troisième enfant d’une famille qui en comporta au moins sept.
Célibataire, ouvrier agricole, il s’engagea, avec son frère aîné Jean, Georges, Aimé Woets (né le 17 février 1921 à Lederzeele), dans la Résistance rejoignant le réseau Sylvestre Farmer, fondé en 1942 dans le Nord, le Pas-de-Calais et la Somme, et appartenant au SOE (Special Operation Executive) section F. Ce réseau également connu sous l’étiquette WO (War Office) se spécialisa dans les sabotages et dans la prise de renseignement sur les rampes V1. André Woets et son frère résidant à Blaringhem (à la limite des départements du Nord et du Pas-de-Calais, rejoignirent un groupe formé à Campagne-lès-Wardrecques (commune limitrophe de Blaringhem, mais de l’autre côté de la limite départementale, dans le Pas-de-Calais). Ils participèrent à partir de 1943 à des opérations de propagande (distribution de tracts) et de sabotages.

Le 1er septembre 1944, alors que les troupes allemandes accéléraient leur retraite, les différents mouvements de résistance de la région se mirent d’accord pour lancer un mot d’ordre de soulèvement général. Aussitôt, la Résistance s’attaqua aux différents objectifs désignés et aux convois allemands qui repartaient vers la Belgique. Les groupes de résistants locaux fournirent à l’armée britannique du général Montgomery une aide précieuse, intervenant en véritables auxiliaires, guidant les troupes alliées et aidant à éliminer les poches de résistance allemande. Le groupe des jeunes gens qui participaient aux actions du réseau W.O. à Campagne-lès-Wardrecques formèrent alors un commando pour participer aux combats de la libération sous les ordres d’ Adrien Debeusscher sergent-chef en 1939, fait prisonnier, mais rapatrié en 1941 pour raisons de santé. Le 5 septembre 1944, des unités appartenant à la 1ère Division Blindée polonaise de la 1ère Armée canadienne prirent position à Campagne-lès-Wardrecques. Pour protéger leur retraite les troupes allemandes avaient fait sauter le pont de Campagne sur le canal de Neuffossé. Les chars polonais stationnés près des Établissements Gilson tiraient sur l’autre rive afin de déloger les Allemands. Le groupe de résistants sous la direction d’Adrien Debeusscher, traversa le canal en barque avec pour mission de nettoyer les maisons encore occupées par les troupes allemandes pour éviter leur démolition par les tirs. Alors que les résistants parvenaient à la dernière maison en direction de Renescure, une série de tirs venus des lignes allemandes tua André Woets. Il fut inhumé au cimetière de Campagne-les-Wardrecques.

Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué FFI. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Blaringhem et à Lille (Nord) sur le monument du Réseau "Sylvestre Farmer" du « Capitaine Michel à ses morts W.O ». Une rue de Campagne-lès-Wardrecques et une de Blaringhem portent son nom.