ALLAIN Georges, Michel, Yves

Georges Allain était le fils d’Alain Marie Allain et de Jeanne GEORGES.
Il appartenait sous l’occupation au 112e escadron 2e escouade de la Gendarmerie maritime, à Toulon (Var), où il était en fonction lors du sabordage de la Flotte française. Il réussit à échapper à l’encerclement allemand et entra dans la Résistance comme membre de l’ORA (Organisation de Résistance de l’armée). Il fut envoyé à Gourdon (Tarn-et-Garonne) avec le capitaine Rivoallan et s’engagea dans la compagnie commandée par ce dernier au sein du corps franc Pommiès avec le grade de sous-lieutenant.
Le 19 août 1944, alors que la Milice et la Gestapo avaient abandonné la ville depuis plusieurs jours et que les dernières troupes d’occupation l’avaient quittée depuis le matin même, une colonne allemande de 400 hommes, composée essentiellement de « Mongols » (Géorgiens, Arméniens, Azéris, Ukrainiens et Turkmènes), se dirigea vers Montauban (Tarn-et-Garonne) où elle pénétra vers 15 heures par l’avenue de Paris. Elle fut accrochée par des civils alors que les responsables départementaux de la Résistance avaient décidés de ne pas attaquer l’ennemi par crainte de représailles sur les habitants.
Au "Rond", le policier Marius Martrou avait pris la tête d’une vingtaine de civils armés.
Le maquis arriva vers 16 heures et le combat changea de nature. Le Corps franc Dumas installa son P.C. au 40 rue Lagravère et déploya ses hommes sur la droite à partir du pont. Le groupe "Bolchevik" avec son fusil mitrailleur occupa le Rond-Point, le groupe "Fracasse" (Puygauthier) avec lequel combattaient le groupe F.T.P. Tom et le groupe "Pet-Sec" (Lasbareille) s’échelonna le long de la voie ferrée de Lexos. Au passage à niveau, chemin des Mourets, se positionnèrent deux sections de la 6e compagnie.
A l’intersection des routes de Caussade et de Nègrepelisse s’installa la 3e compagnie de l’AS (Armée secrète) avec deux fusils mitrailleurs, appuyée par la section Bloch de la 6e compagnie.
Vers 18 heures, l’ennemi ouvrit un feu violent de mortier dont les éclats arrosèrent le "Rond" et les avenues. Ils quittèrent le château de Teilhac où ils s’étaient regroupés et dessinèrent un mouvement tournant par le Petit Mortarieu. Les tirs de mortiers ennemis, tirés depuis la caserne Pomponne s’accélérèrent sur le chemin de la gare de Villenouvelle et depuis le pont sur la voie ferrée, les armes automatiques tirèrent sur le bastion du "Rond".
À court de munitions, les unités de la Résistance furent obligées de battre en retraite.
C’est à ce moment que survinrent des éléments du Corps Franc Pommiès. Alertée vers 14 heures, la compagnie Rivoallan, cantonnée à Montcuq dans le Lot, se mit immédiatement en route vers Montauban. Elle disposait de 35 hommes avec un armement individuel, de deux fusils mitrailleurs et de deux bazookas. La section se scinda en deux groupes, dont l’un par le sud et le chemin d’Allègre essaya de prendre la gare de Villenouvelle à revers par le sud et le chemin d’Allègre tandis que l’autre arriva par le nord et atteignit la gare. Georges Alain fut tué à cet endroit en prenant possession du bâtiment.
Il est inhumé au cimetière communal, à Lampaul-Plouarzel (Finistère).
Il obtint la mention « Mort pour la France » mais n’a pas de dossier d’homologation à la Résistance.
Il reçut la Médaille militaire et une citation à l’Ordre de l’armée avec attribution de la Croix de guerre 1939-1945 à titre posthume.
Son nom figure sur sur la stèle commémorative du bataillon TURBAN Corps Franc-Pommiès, à Meyronne (Lot), sur le monument commémoratif du Rond 1944, la plaque commémorative rue de la Résistance, la plaque commémorative ALLAIN Georges, à Montauban (Tarn-et-Garonne) et sur le Mémorial Corps Franc Pommiès, à Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées).