MARLARD Charles, Francis, Gérard, Arthur

Charles Marlard était le fils de Maurice, Charles, Louis Marlard, ouvrier mineur, et de Marguerite, Jeanne, Clémence Mahieux. Ses parents s’étaient mariés le 22 février 1913 à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) et avaient eu un premier enfant, Louise, le 28 octobre 1913. Maurice Marlard (né le 1er janvier 1884 à Licques, Pas-de-Calais) fut mobilisé le 1er septembre 1914 dans le 73ème régiment d’infanterie. Gravement blessé à l’épaule droite par un éclat d’obus le 25 février 1915, il fut réformé en mai 1916. Résidant à Bruay-en-Artois, aujourd’hui Bruay-la-Buissière (Pas-de-Calais), le couple eut après la guerre plusieurs autres enfants dont Charles en 1925. Au recensement de 1936 la famille alors composée des parents et de six enfants résidait rue Anatole France. Maurice Marlard exerçait la profession de valet de chambre chez Albert Didier directeur des Mines de Bruay qui habitait la maison voisine. . En 1944, Charles Marlard âgé de 19 ans, célibataire, était employé aux Mines de Bruay et militant de la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) dont il était devenu l’un des responsables départementaux.

Il s’engagea dans la Résistance rejoignant le réseau Sylvestre Farmer, fondé en 1942 dans le Nord, le Pas-de-Calais et la Somme, et appartenant au SOE (Special Operation Executive) section F. Ce réseau également connu sous l’étiquette WO (War Office) se spécialisa dans le renseignement en particulier sur les rampes V1 et dans les actions de sabotage. Charles Marlard accomplit de nombreuses missions de renseignements. En août 44, il participa au recensement des armes disponibles, en vue de libérer les détenus politiques de la prison de Béthune (Pas-de-Calais), avant leur transfert en Allemagne. Le 24 août 1944 il fut arrêté à l’angle des rues Petit et de l’Administration et exécuté sommairement sur place d’une rafale de mitraillette en pleine poitrine.

Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué FFI. Son nom est inscrit à Lille (Nord) sur le monument du Réseau "Sylvestre Farmer" du « Capitaine Michel à ses morts W.O ». Une rue porte son nom à Bruay-en-Artois, et une plaque fut apposée à l’endroit de son exécution.