KANTER André [dit FONTAIN André]

Par Anne Mathieu

Elu au Comité National Mixte des Jeunesses socialistes, puis militant à la SFIO ; journaliste ; membre de cabinets ministériels après la Seconde Guerre mondiale

Le Populaire, 11 mars 1937, p. 4.
Source gallica.bnf/BnF

André Kanter était membre de la minorité de la Fédération de la Seine du Parti socialiste SFIO. Il dispensait de temps à autres des conférences dans la branche « Jeunesses » de la 20e section : signalons, par exemple, celle du 26 juillet 1929, destinée à développer ses « Impressions sur À l’Ouest, rien de nouveau ».

En juillet 1935, lors de la conférence nationale des Jeunesses Socialistes qui se tint à Lille (Nord), il fut élu en tant que titulaire au Comité national mixte (CNM), dont Mireille Osmin était la secrétaire. Il y fut réélu en avril 1936. Il prenait souvent la parole, lors de diverses réunions ou fêtes, dans la région parisienne ou en province.

En octobre 1936, il fut l’un des représentants au Comité de coordination nationale des Jeunesses socialistes et communistes. Le 9 octobre 1936, parut dans l’Humanité une déclaration commune des Jeunesses socialistes et des Jeunesses communistes, « Ne rien faire pour diviser ! Tout faire pour unir ! », signée par, pour le Comité central des Jeunesses communistes, Victor Michaut, Léonce Granjon et Raymond Latarget ; pour le Comité national mixte des Jeunesses socialistes Bernard Chochoy, Fernand Imbert et André Kanter. Ils y « demand[aient] très instamment au gouvernement Léon Blum d’envisager les modalités d’une réduction du temps de service militaire […] » et précisaient : « Tirant les leçons des événements d’Espagne, nous pensons qu’aucune mesure ne serait plus favorablement accueillie par le peuple de France que toutes celles qui viseraient à réintégrer l’Armée dans la Nation et à rendre ainsi impossible toute aventure des chefs factieux. » La déclaration ajoutait : « Nous indiquons au gouvernement Léon Blum que les jeunesses attachées au Front populaire mettent, sans réserves, leur vaillance et leurs jeunes forces au service du peuple pour appuyer toute mesure de protection de la République et des libertés si chèrement acquises. »

André Kanter collabora aléatoirement à la page « La vie économique et sociale » du Populaire à partir de la mi-octobre 1936. Par exemple, en mars 1937, il publia pour cette page une série sur « L’Antique industrie du cuir » ; ou, dans l’édition du 15 décembre 1937, fait d’écriture collective rarissime, il signa un reportage avec deux confrères, Daniel Mayer et Pierre Hanon, « Avec les grévistes des grands magasins » ; ou encore, le 22 décembre 1937, un reportage « Dans les usines d’alimentation – Quand les travailleurs luttent pour défendre leurs salaires ».

L’organe socialiste l’envoya pour couvrir divers congrès : citons, en novembre 1936, le congrès fédéral d’unité de la Fédération des ouvriers en métaux ; en mars 1937, la Conférence nationale des jeunesses socialistes à Creil ; en mai 1937, le congrès de l’Union fédérale des Anciens combattants à Aix-les-Bains ; en septembre 1937, le congrès international des Auberges de jeunesse à Tours ; en avril 1938, la Conférence nationale des jeunesses socialistes à Limoges…

En 1939, les sujets qu’il abordait se diversifièrent. Par exemple, en janvier, il publia une série de trois articles « Enfants à louer — Enfants à vendre » ; en février, un reportage « Chez les réfugiés espagnols dans le Cher ».

Fit-il partie de la Résistance, dans les réseaux tissés par son ancien confère et camarade Daniel Mayer ? Le 14 avril 1949, L’Aube annonça la nomination d’« André Kanter, dit André Fontain, [comme] chargé de mission au cabinet du ministre du Travail et de la Sécurité sociale ».

Le 26 octobre 1947, André Fontain avait été nommé chef adjoint aux anciens combattants du cabinet du ministre des Affaires sociales et des Anciens combattants, Daniel Mayer, et on le retrouve ensuite chargé de mission au cabinet du ministre du Travail et de la Sécurité sociale, lorsque Daniel Mayer occupait ce poste.

En avril 1949, André Kanter fut promu chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur au titre de la présidence du Conseil (L’Aube, 14 avril 1949).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article246479, notice KANTER André [dit FONTAIN André] par Anne Mathieu, version mise en ligne le 23 mars 2022, dernière modification le 28 mars 2022.

Par Anne Mathieu

Le Populaire, 11 mars 1937, p. 4.
Source gallica.bnf/BnF

SOURCES : Anne Mathieu, Nous n’oublierons pas les poings levés – Reporters, éditorialistes et commentateurs antifascistes pendant la guerre d’Espagne, Paris, Syllepse, 2021. — Journaux et articles de presse cités dans la notice.

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