SANSOULH Paul

Par Jacques Fitan

Né le 13 janvier 1903 à Paris (XVIIIe arr.), otage fusillé en représailles le 3 juillet 1944 à Estang (Gers) ; journalier agricole ; victime civile.

La Gascogne Libre, décembre 1944

Fils d’Isaac Sansoulh, tailleur originaire de Lituanie, et de Dina Spakoski, Paul Sansoulh était marié à Rosalie Leibovici née le 30 juillet 1905 à Paris, sans profession. La famille juive réfugiée dans le Gers à Estang s’y installa sans doute en 1942 puisque Haïm Leibovici, d’origine roumaine, y décéda le 27 décembre 1942 à l’âge de soixante et onze ans.
Paul Sansoulh, père de quatre enfants, exerça la profession de vendeur de meubles puis de « journalier agricole », route de Peyré à Estang, selon la mention de l’état-civil, au moment de la naissance de son fils, Jacques-Henry le 2 août 1943.
Le 3 juillet 1944, au moment de l’engagement du Bataillon de l’Armagnac contre le détachement allemand, Paul Sansoulh était l’hôte du pharmacien Jean-Marie Coupaye qui commençait à soigner Louise Cazauran blessée à son domicile lors de la phase de contournement du village par le nord-ouest. En soirée, capturé et placé dans les premiers rangs de la colonne d’une vingtaine d’hommes obligés de remonter la route D 32, Paul Sansoulh se trouva désigné par le commandant allemand comme otage à fusiller.
Paul Sansoulh obtint la mention « Mort pour la France » et son nom figure sur le monument des martyrs du 3 juillet 1944, route de Cazaubon ainsi que sur le monument aux morts de la commune face à l’église.
Il figure également sur le monument "Aux israélites victimes du nazisme" dans le cimetière du Portet-sur-Garonne (Haute-Garonne).


Estang (Gers), 3 juillet 1944 par Jacques Fitan.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article246625, notice SANSOULH Paul par Jacques Fitan, version mise en ligne le 25 mars 2022, dernière modification le 25 mars 2022.

Par Jacques Fitan

La Gascogne Libre, décembre 1944

SOURCES : État civil et Arch.mun. d’Estang. — Arch. Dép. du Gers, notes de Pierre Péré sur « L’affaire Cazaubon-Estang ». — Collectif, Le Bataillon de Guérilla de L’Armagnac, 158e RI, CTR éditions, 1997. — Geneanet. — Mémorial GenWeb.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable