OUSTEAU André

Fils d’Omer Ousteau, propriétaire exploitant à Xaintrailles (Lot-et-Garonne) et de Louise Téoulet, ouvrière agricole, le jeune André Ousteau, célibataire, d’abord réfractaire au Service du Travail Obligatoire passa à l’engagement volontaire dans le Bataillon de l’Armagnac et à la lutte armée après s’être « camouflé » à Mormès (Gers). Il appartenait à la première section de la quatrième compagnie du bataillon sous les ordres du lieutenant Jean Orlhac.
Le 3 juillet 1944, après quatre heures de combat entre une colonne allemande et le bataillon Armagnac à Estang (Gers), c’était l’heure du repli en bon ordre : André Ousteau fut chargé d’une liaison entre la pharmacie du village et un groupe de maquisards installés dans le haut du village. Sa progression fut ralentie et les occupants parvinrent au centre du bourg au niveau des arènes : longtemps caché il fut finalement découvert, fait prisonnier, emmené avec les autres otages pour être fusillé le soir même à 19 ans
André Ousteau obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué interné résistant (DIR).
La citation à l’ordre du bataillon de l’Armagnac retient de sa personnalité et de son parcours : « Jeune volontaire plein d’allant et de courage. Fait prisonnier par l’ennemi au cours du combat d’Estang le 3 juillet, a été lâchement assassiné quelques heures plus tard. ».
Son nom est inscrit au monument aux morts de la commune ainsi que sur la stèle des martyrs du 3 juillet sur la D.32. Il figure également sur le monument aux morts de Xaintrailles et sur le monument commémoratif de la demi-brigade de l’Armagnac (158e RI) à Panjas (Gers).


Estang (Gers),3 juillet 1944 par Jacques Fitan.