THOUROUDE Charles, Léon, André

Fils d’un voilier et d’une couturière, Charles Thouroude, « 1m57, blond aux yeux bruns » selon son matricule militaire, orphelin, travaillait comme domestique lors de sa mobilisation dans les chasseurs à pied, en septembre 1916. Avec deux frères tués au combat, il bénéficia d’une affectation peu exposée et fut rendu à la vie civile au printemps 1919.

Embauché comme cantonnier au Havre par la Compagnie des chemins de fer de l’État, il militait dans les rangs du syndicat unitaire (CGTU) des Cheminots du Havre et siégeait régulièrement à la commission administrative de l’organisation. Délégué au congrès fédéral de Paris en novembre 1930, il succéda à Louis Parmentier au secrétariat du syndicat unitaire des Cheminots en mars 1934. Direction de transition car Parmentier reprit son poste en 1935. Le syndicat comptait alors 120 adhérents.

Il se consacra alors à son activité politique au sein du PCF et en 1938, il dirigeait la cellule de la gare. Arrêté à la demande des Allemands le 22 octobre 1941, il fut relâché un mois plus tard. il était alors sous-chef de canton au service de la voie à la SNCF, une belle carrière malgré quelques démêlées avec la justice.

Charles Thouroude s’était marié avec Augustine Coisy le 14 novembre 1919 au Havre où il se remaria le 5 mai 1934 avec Murielle Dacher. Il était père de six enfants et habitait 41 rue Hélène (1919) puis 20 escalier Legrand au Havre dans les années 1930.