Né le 13 août 1898 à Paris (XXe arr.), mort le 13 mai 1965 à Pontoise (Seine-et-Oise, Val-d’Oise) ; terrassier ; communiste ; résistant ; déporté à Buchenwald (Allemagne).
Fils de Bernard, quarante-cinq ans et d’Élisabeth née Brand, quarante ans, journalière, Lucien Schmeler naquit au 108 rue de Charonne à Paris (XXe arr.). Il épousa le 14 juin 1919 Jeanne Armandine Bidault en mairie de Pontoise (Seine-et-Oise, Val-d’Oise). Le couple vivait pendant la guerre au 16 rue du Pré de l’Arche à Neuilly-Plaisance (Seine-et-Oise, Seine-Saint-Denis). Il était connu comme militant communiste.
Le 30 avril 1941, veille du 1er mai, il distribua des tracts édités par le Parti communiste clandestin dans la localité. Le 18 mai des policiers perquisitionnèrent son domicile, ils saisissaient trois tracts. Lucien Schmeler fut emprisonné. Il comparut devant la Section spéciale de la Cour d’Appel de Paris le 1er septembre 1941. Il fut condamné à deux ans d’emprisonnement et cent francs d’amende.
Emprisonné, il était le 17 janvier 1944 dans le convoi de 1944 hommes qui partit de Compiègne à destination du camp de concentration de Buchenwald en Allemagne. Près de 40% des hommes de ce convoi ne survécurent pas aux duretés de la déportation.
Le 11 avril 1945 dans l’après-midi, l’armée américaine conduite par le général Patton libérait Buchenwald. Le Comité militaire clandestin international l’accueillit. Le Comité des intérêts français était composé de : Frédéric-Henri Manhès, Albert Forcinal, Marcel Paul, Robert Darsonville et Jean Lloubes représentaient les français au sein de ce comité précisa Olivier Lalieu dans son ouvrage La zone grise ? La résistance française à Buchenwald.
Dans 1945 La découverte, Annette Wieviorka soulignait : « c’est avec l’arrivée du résistant communiste Marcel Paul, en mai 1944, qui devient l’interlocuteur des dirigeants allemands, que le parti communiste français s’organise véritablement à Buchenwald et qu’il rassemble d’autres courants de la Résistance dans le Comité des intérêts français. Désormais, le Comité est à présent dans l’organisation de résistance du camp et peut protéger certains détenus. »
Lucien Schmeler était parmi les survivants. Il mourut à l’âge de soixante-sept ans le 13 mai 1965 à Pontoise (Seine-et-Oise, Val-d’Oise).
SOURCES : AN Z/4/2. – Bureau Résistance (pas de dossier). – Livre-Mémorial, FMD Éd. Tirésias, 2004. – État civil numérisé V4E 10745 acte n° 3110.