GOULLIART Eugène, Louis, Joseph

Eugène Goulliart était le fils de Jules, François, Joseph Goulliart, âgé de 30 ans, houilleur, et de Mathilde, Zoé, Berthe Maréchal âgée de 22 ans, ménagère, domiciliés à Bruay-en-Artois, aujourd’hui Bruay-la-Buissière (Pas-de-Calais), cité n° 6 n° 50.
Il fit son service militaire de mars 1920 à mars 1922 dans la 1ère section d’Infirmiers militaires.
Il se maria à Bruay le 8 octobre 1927 avec Élise, Louise, Marcelline Brunelle (née le 25 août 1909 à Bruay), une jeune servante de 17 ans dont les deux parents étaient décédés. Il était alors déclaré houilleur. Le couple vécut jusqu’en 1939 à Bruay-en-Artois, Eugène Goulliart étant dans les années 30 moulineur (employé de mine, travaillant en surface, remontant et vidant les bennes de charbon) pour la Compagnie des mines de Bruay. Il ne fut pas mobilisé pour l’armée en septembre 1939, affecté spécial aux Mines de Bruay et démobilisé de fait le 25 juin 1940 lors de l’armistice.
Il s’engagea dans la Résistance et sa fiche matricule indique ses états de service au titre de la Résistance, au sein du mouvement Libération Nord, secteur de Bruay, du 1er août au 1er septembre 1944.

Le 1er septembre 1944, alors que les troupes allemandes accéléraient leur retraite, les différents mouvements de résistance de Bruay-en-Artois et des communes voisines, se mirent d’accord pour lancer un mot d’ordre de soulèvement général. Le 31 août 1944, la Kommandantur de Bruay évacua la ville. Dans la nuit les groupes de résistants entrèrent en action et occupèrent la ville. Aussitôt, dans toute la ville, la Résistance s’attaqua aux différents objectifs désignés et aux convois allemands qui repartaient vers la Belgique. Le 1er septembre, l’hôtel de ville fut occupée par les résistants, cinq soldats allemands fait prisonniers y furent également amenés. Dans la soirée, une unité allemande pénétra dans Bruay et investit l’hôtel de ville pour libérer les prisonniers abattant de nombreux résistants présents. Eugène Goulliart fit partie des 16 victimes. Il était âgé de 43 ans.

Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué FFI. Son nom figure sur la plaque commémorative 1939–1945 de la mairie de Bruay-en-Artois sous l’inscription : « Souvenez-vous dans cet hôtel de ville les fascistes allemands assassinèrent le 1er septembre 1944 ».