Par Jean-Jacques Doré
Né le 12 août 1886 au Havre (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), mort le 22 janvier 1948 à Bréauté (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) ; surveillant mécanicien à la manufacture des tabacs du Havre ; secrétaire du syndicat CGT des Tabacs du Havre de 1918 à 1920.
La manufacture des tabacs du Havre avait été fondée en 1724 par la Compagnies des Indes. Outre les productions classiques à fumer, à priser, à chiquer, elle fabriquait des cigares en vogue à partir des années 1870, les Picaduros en 1880 et les fameux Voltigeurs associés aux "Poilus" de la Grande guerre. En 1912 elle employait 754 salariés dont 500 femmes. La manufacture fut détruite lors des bombardements alliés de 1944.
Fils d’un journalier, Félix Goulliet, 1m69, brun aux yeux bleus (matricule militaire), était déjà surveillant mécanicien à la manufacture des tabacs du Havre, lorsqu’il fut mobilisé dans l’infanterie du 7 octobre 1907 au 25 septembre 1909. Réformé pour faible acuité visuelle, le surveillant mécanicien fut maintenu à son poste en 1914.
En janvier 1918, il succéda à Marius Frébourg comme secrétaire du syndicat CGT des Tabacs du Havre, assisté d’Eugénie Mussel (secrétaire adjointe), Eugénie Forest (trésorière) et Anna Lucas (trésorière adjointe). Réélu à son poste en 1919 et 1920, il fut contraint de démissionner avec tout le bureau lorsque les minoritaires conduits par Nelson Patureau en juin 1920, prirent le contrôle de l’organisation qui comptait alors 575 adhérents.
Félix Goulliet avait épousé Clémentine Batheux le 6 juillet 1912 au Havre où ils habitaient 15 boulevard d’Harfleur (près du Havre) en 1933.
Par Jean-Jacques Doré
SOURCES : Arch. Dép. Seine-Maritime État civil, Matricule militaire, 4 MP 60 Syndicats Le Havre, 4 MP 1810 Réunions syndicales Le Havre 1919-1925.