BREYER André, Gaston

Par Jean-Louis Ponnavoy, Jean-Luc Marquer

Né le 21 avril 1913 à Reims (Marne), mortellement blessé en action le 20 août 1944 à Bernadet-Dessus (Hautes-Pyrénées), mort à l’hôpital de Tarbes (Hautes-Pyrénées) le même jour ; militaire de carrière ; résistant du Corps franc Pommiès (CFP) homologué FFI.

André BREYER
André BREYER
Photo : Geneanet, sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0

André, Gaston Breyer était le fils de Charles Brayer, caviste, et d’Hortense, Juliette Deschamps de Sainte-Suzanne, son épouse.
Son père mourut pour la France le 23 septembre 1914 à Autrêches (Oise). Sa sœur Marie naquit le 13 janvier 1915.
André Breyer était militaire de carrière. Il épousa Éliane, Gisèle Noirot. Le couple eut deux enfants.
Sa famille demeurait 79, Parc de Vesle, à Reims (Marne).
Affecté au 4e régiment de Cuirassiers, le maréchal-des-logis Breyer sauva la vie de son chef-de-peloton, le lieutenant Pottier (futur général), le 12 juin 1940 au cours des combats de Cocherel (Eure). Affecté comme responsable des transmissions à l’école de cavalerie de Saumur repliée à Tarbes (Haute-Pyrénées), il entra dans la résistance en camouflant du matériel et en fabriquant des postes de radio portatifs.
Il était alors domicilié à Soues (Hautes-Pyrénées).
Après la dissolution de l’armée d’armistice, il entra dans le corps franc pyrénéen créé par le commandant André Pommiès le 17 novembre 1942 et qui fut connu sous le nom de Corps franc Pommiès (CFP). Il fut affecté à la demi-brigade Ceroni.
Il fit partie du commando "Hispano" qui, dans la nuit du 14 au 15 avril 1944, sabota l’usine Hispano-Suiza à Soues, opération combinée des FTP et du CFP.
Le 20 août 1944, la commune de Bernadets-Dessus (Hautes-Pyrénées) fut le théâtre de combats très violents au carrefour de la Vierge,
Breyer, avec le chasseur Castells, découvrirent un Allemand blessé agitant un mouchoir. Castells le mit en joue mais Breyer lui détourna l’arme en disant « Un blessé, on ne l’achève pas ! » A peine eurent-ils le dos tourné que l’Allemand, d’une rafale de pistolet-mitrailleur, blessa mortellement André Breyer et visa Castells, mais ce dernier fut plus rapide. Castells, se penchant sur son chef et ami, l’entendit lui dire dans un dernier souffle : « Prends le commandement et tue les tous ! »
Conduit à l’hôpital de Tarbes , il y décéda le jour même des suites de ses blessures.
Un autre homme du Corps franc Pommiès, le sergent Antoine Meyer, et Ambrosini, résistant du Groupe Pierre trouvèrent la mort.
Il est inhumé dans le carré des tombes militaires et corps restitués, à Cormontreuil (Marne).
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué au grade de lieutenant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Il fut décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre.
Son nom figure sur la stèle commémorative, à Bernadets-Dessus, le Mémorial Corps franc Pommiès, à Castelnau-Magnoac, les monuments aux morts, à Soues et Tarbes (Hautes-Pyrénées).
Il existe une rue André Breyer à Cormontreuil, à Tarbes et à Soues.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article246778, notice BREYER André, Gaston par Jean-Louis Ponnavoy, Jean-Luc Marquer, version mise en ligne le 30 mars 2022, dernière modification le 30 mars 2022.

Par Jean-Louis Ponnavoy, Jean-Luc Marquer

André BREYER
André BREYER
Photo : Geneanet, sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0

SOURCES : Service historique de la Défense, AVCC, Caen Cote AC 21 P 33685 (nc) et GR 16 P 90111 (nc).— LADEPECHE.fr du 26 août 2010 Bernadets-Dessus. Page d’histoire et de souvenir et 20 mars 2022 Bernadets-Dessus. Soixante-cinq ans déjà.— Bulletin de la société académique des Hautes-Pyrénées, 1995, consulté sur Gallica.— Mémoire des Hommes.— Mémorial Genweb.— Geneanet.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable