CADIOU Pierre, Marie

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 13 février 1923 à Carnoët (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor), exécuté sommairement le 16 août 1944 à Bellegarde (Gers) ; résistant de l’ORA et du Corps franc Pommiès (CFP).

Pierre CADIOU
Pierre CADIOU
André MONCASSIN photographie sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0.

Pierre, Marie Cadiou était le fils de Pierre, Marie Cadiou, cultivateur, et de Denise Fustec, son épouse.
En 1926, la famille habitait Carnoët (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor), au lieu-dit Locmaria. Pierre était le second d’une fratrie de trois.
Il était célibataire et domicilié à Bouglon (Lot-et-Garonne).
Réfractaire au STO, il passa au maquis et fut engagé volontaire dans l’ORA (Organisation de Résistance de l’armée) ce qui le conduisit à entrer au Corps franc Pommiès dans le bataillon Françot et la compagnie de Fumel "Pignada".
Le 16 août 1944, il fit partie d’un groupe de cinq hommes sous les ordres du chef de section Roger Nouvel alias "Libos" qui avait reçut pour mission de tendre une embuscade à un convoi allemand se déplaçant de Tarbes vers Toulouse, à Bellegarde (Gers) sur la D27 entre Masseube (Gers) et l’embranchement D27-D40 dans la courbe du lieu-dit "En Bidaou". Ils eurent la surprise de voir le convoi allemand composé de 18 camions, arriver dans le sens inverse de celui annoncé. Le chasseur Alexandre Metel qui devait lancer le signal de l’intervention tira un coup de feu trop tôt au passage du 17e véhicule. Le feu fut déclenché par les grenades Gammon des maquisards qui se préparèrent à dégager mais le dernier camion allemand surgit brusquement. Les soldats ennemis qui l’occupaient en sortirent et prirent en chasse les résistants. Deux d’entre eux, Pierre Cadiou et son camarade Alexandre Metel tombèrent sous les balles ennemies au cours du repli. Grièvement blessés, ils furent martyrisés et achevés par l’ennemi.
Pierre Cadiou obtint la mention « Mort pour la France » et a un dossier de résistant au SHD Vincennes qui ne comporte pas l’homologation à la Résistance.
Le Journal de Marche du CFP, mentionne page 13 : « Pertes ennemies : 30 tués, 4 blessés, 1 camion détruit. »
Une stèle a été érigée sur les lieux du drame et tous les ans un hommage y est rendu le dernier dimanche de juillet par la municipalité, les habitants, et les anciens combattants du Corps franc POMMIES 49 RI.
Son nom figure sur la stèle commémorative au bord de la D 27, à Bellegarde (Gers), sur le monument aux morts, à Cambes (Lot-et-Garonne) et le Mémorial Corps franc Pommiès, à Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article246825, notice CADIOU Pierre, Marie par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 31 mars 2022, dernière modification le 31 mars 2022.

Par Jean-Louis Ponnavoy

Pierre CADIOU
Pierre CADIOU
André MONCASSIN photographie sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0.

SOURCES : Service historique de la Défense, AVCC, Caen, Cote AC 21 P 36628 (nc) et GR 16 P 100025 sans homologation (nc).— Arch. Dép. Côtes-d’Armor, Recensement 1926, Carnoët, p. 14.— "Le journal du Gers" du 5 août 2020 L’embuscade a viré au drame... c’était le 16 août 1944 !.— Mémoire des Hommes.— Mémorial Genweb.— Geneanet.

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