BEAUDOIN Camille, Eugène

Camille Beaudoin était le fils d’Eugène Beaudoin, âgé de 29 ans, électricien, et de Fernande, Françoise, Victorine Froment, âgée de 19 ans, ménagère, domiciliés à Bruay-en-Artois cité 23 n° 5. Il fut admis à l’École Normale de garçons d’Arras (Pas-de-Calais) dans la promotion de 1927 et devint instituteur. Il se maria le 19 août 1935 à Calonne-Ricouart (Pas-de-Calais) avec Lucienne, Rachel Ben (née le 26 février 1915 à Calonne-Ricouart). Au recensement de 1936 de Bruay-en-Artois, il demeurait avec son épouse rue Alfred Leroy, cité Choquet et était instituteur public.
Il s’engagea dans la Résistance à l’été 1944 au sein des FTPF.
Le 1er septembre 1944, alors que les troupes allemandes accéléraient leur retraite, les différents mouvements de résistance de Bruay-en-Artois et des communes voisines, se mirent d’accord pour lancer un mot d’ordre de soulèvement général. Le 31 août 1944, la Kommandantur de Bruay évacua la ville. Dans la nuit les groupes de résistants entrèrent en action et occupèrent la ville. Aussitôt, dans toute la ville, la Résistance s’attaqua aux différents objectifs désignés et aux convois allemands qui repartaient vers la Belgique. Le 1er septembre, l’hôtel de ville fut occupée par les résistants, cinq soldats allemands fait prisonniers y furent également amenés. Dans la soirée, une unité allemande pénétra dans Bruay et investit l’hôtel de ville pour libérer les prisonniers, abattant de nombreux résistants présents. Camille Beaudoin blessé grièvement, mourut le lendemain 2 septembre à la clinique où il avait été conduit. Il était âgé de 33 ans.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué FFI.
Il est enterré au cimetière de Bruay-la-Buissière, rue Paul Daguercar.
Son nom figure sur la plaque commémorative 1939 – 1945 de la mairie de Bruay-en-Artois sous l’inscription : « Souvenez-vous dans cet hôtel de ville les fascistes allemands assassinèrent le 1er septembre 1944 », et sur la plaque commémorative dans le hall de la mairie.