BOUR-KREUTZ Suzanne

Par Jean-François Lassagne

Née le 14 aout 1954 à Bouzonville (Moselle) ; cadre hospitalière ; militante de la CGT ; communiste ; membre du comité fédéral de Moselle ; conseillère municipale de Thionville ; présidente de Femmes solidaires.

Suzanne Bour-Kreutz, collection personnelle

Son père Joseph Kreutz était né le 19 mars 1924 à Hayange (Moselle). Il était instituteur. Incorporé de force dans l’armée allemande lors de la seconde annexion, il a combattu sur le front russe avant de rejoindre la Résistance lors d’un retour en permission. Il décéda en 1962. Son épouse, Jeanne Guenser était née le 10 septembre 1925 à Bizing (Moselle) et le couple eut 5 enfants.
Suzanne Bour-Kreutz fit ses études primaires à Thionville, puis au collège Hélène Boucher de la ville. Après avoir réussi le baccalauréat littéraire, elle obtint le diplôme d’infirmière en 1976 au terme de trois années d’études, puis en 1981 le diplôme de puéricultrice. Par la suite en 1988 au terme d’un nouveau cursus elle devint cadre. Elle exerça son métier pendant 30 ans au CHR Metz Thionville hôpitaux de Thionville. « Une vie professionnelle au service des enfants malades et de leurs parents avec des professionnels impliqués dans une démarche participative d’amélioration de la qualité des soins ». Parallèlement elle fut formatrice au sein de l’établissement. En 2001, elle exerça sa fonction de cadre soignante puis de formatrice interne au centre hospitalier de Luxembourg jusqu’à sa retraite en 2013.
En 1978 elle participe activement à la création de la CGT à l’hôpital Bel-Air en compagnie de Cathy Roch et Dominique Schmitt. Elles mirent en place une organisation syndicale de plusieurs centaines d’adhérentes et adhérents qui devint rapidement majoritaire dans l’établissement, menant avec succès des actions à visée collective et individuelle. Éduquée dans une famille catholique, Suzanne Bour-Kreutz étant devenue athée avait traduit son « besoin d’aider les autres en adhérant au Parti communiste français » en 1976, grâce à Paul Souffrin, alors médecin anesthésiste et membre de la cellule Angela Davis, dont elle devient la secrétaire.
Puis elle fut élue trésorière de la section de Thionville, prenant le relai de Gilles Edelson, le chirurgien-dentiste qui était alors premier adjoint après la victoire de la liste menée par Paul Souffrin aux élections municipales de 1977. Elle suivit alors l’école d’un mois du Parti à Choisy-le-Roi, puis elle le représenta sur le canton de Lorquin (Moselle) à l’élection du 18 mars 1979. Elle fut élue aux élections municipales de 1983 et, à la suite de leur invalidation, la liste de Paul Souffrin fut réélue au premier tour en 1984. Puis réélue en 1989, la liste est battue en 1995 par la droite. Elle intégra le comité fédéral en 1982 et y demeura jusqu’en 1992. Elle présida l’association Femmes solidaires de Thionville.
Le 23 mars 1993 elle épousa Jean-Claude Bour, militant et dirigeant de la fédération de Moselle du PCF. Ils s’étaient rencontrés le 23 mars 1979 lors de la grande manifestation de la sidérurgie lorraine à Paris. Le couple a deux filles, Hélène et Delphine qui furent toutes deux candidates du Parti communiste lors d’élections départementales.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article246873, notice BOUR-KREUTZ Suzanne par Jean-François Lassagne, version mise en ligne le 2 avril 2022, dernière modification le 6 avril 2022.

Par Jean-François Lassagne

Suzanne Bour-Kreutz, collection personnelle

SOURCES : Archives personnelles de Suzanne Bour-Kreutz ; entretiens le 15 février et du 10 mars 2022 ;

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