BELLAÏCHE Jacques

Par Juliette Bessis

Né à Tunis le 17 juillet 1913 ; employé de commerce, puis PDG d’un organisme de commerce ; syndicaliste CGT ; militant communiste.

Juif tunisien, Jacques Bellaïche était employé de commerce. Syndicaliste CGT, il était membre du comité syndical des employés en 1937-1938. En septembre 1936, il avait adhéré aux Jeunesses communistes, puis donna son adhésion au PCT.

Suite à une distribution de tracts, il fut arrêté en avril 1940 sous inculpation d’atteinte à la sureté de l’État. Après plus d’un an de détention préventive, il obtint finalement un non-lieu, prononcé en juillet 1941. Au cours de son incarcération, il avait été transféré en Algérie au même titre que d’autres militants communistes parmi lesquels Ruggiero Gallico, Michel Rossi, Georges Scemama, Édouard Cohen, Édouard Mamou, Moïse Scemama, Victor Sitruck, Roger Guez et Georges Zérah.

Dès novembre 1941, il fut de nouveau arrêté puis conduit au camp de concentration du Rif. Quelques moi plus tard, en mai 1942, il fut conduit à Tunis pour soins et contrôle judiciaire. Il parvint alors à s’évader et milita au PCF clandestin jusqu’à l’arrivée des Alliés à Tunis, le 7 mai 1943.

Après la Libération, il compta parmi les militants communistes qui travaillèrent à la reconstitution de l’UD-CGT. Secrétaire de l’Union locale de Tunis de 1944 à 1955, il rejoignit l’USTT naissante. Il fut membre de sa commission administrative et du comité de rédaction de son organe, Le Travailleur de Tunisie.

Le 18 janvier 1952, il fut arrêté en même temps que les principaux responsables communistes et néo-destouriens. Il fut alors transféré au camp de concentration de Remada puis de Zaarour, Borj Lebœuf, Tatouine. Il fut libéré en 1953.

Après l’indépendance en 1956, il reprit ses activités professionnelles et devint le PDG de « Tijara Ettounsi », un organisme privé de commerce entre la Tunisie et l’URSS. Bien plus tard, en septembre 1973, il fut arrêté sous inculpation d’espionnage et retenu cinquante jours durant à la DST, avant d’être de nouveau remis en liberté.

En avril 1975, il quitta définitivement la Tunisie et vint s’établir à Paris.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article246892, notice BELLAÏCHE Jacques par Juliette Bessis, version mise en ligne le 2 avril 2022, dernière modification le 2 avril 2022.

Par Juliette Bessis

SOURCE : Juliette Bessis, Les Fondateurs : index biographique des cadres syndicalistes de la Tunisie coloniale (1920-1956), Paris, L’Harmattan, 1985.

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