VITTOZ René, Albert

René Vittoz avait été dans sa jeunesse champion de France de boxe. En 1940, il épousa Luciette Argelez avec qui il eut cinq enfants.

En 1942, il fut nommé professeur d’éducation physique au collège de Craponne-sur-Arzon (Haute-Loire). Il entra dans la Résistance en octobre 1942 et fit partie plus tard du Service de renseignements (SR) des FFI de la Haute-Loire appartenant aux MUR (Mouvements Uni de la Résistance). Membre du Comité de Libération de Craponne-sur-Arzon depuis octobre 1943 comme délégué militaire, il participa à ce titre à de nombreuses opérations de sabotages sur les voies ferrées et contre des installations électriques. Fin mars 1944, alors qu’il avait été dénoncé, il rejoignit le Maquis FTP Wodli stationné à Raffy, près de Querrières, dans la région d’Yssingeaux (Haute-Loire). Sous le nom de guerre Aubert, il fut rapidement nommé capitaine et participa à plusieurs opérations dont la plus spectaculaire eut lieu à Brioude le 21 juin 1944. C’est sans doute au camp du Wodli qu’il adhéra au Parti communiste. Sous le commandement de Théo Vial-Massat, les maquisards du camp Wodli tentèrent d’investir la ville et de s’emparer de l’armement de la gendarmerie et de la garnison allemande. René Vittoz en fut un protagoniste important en disloquant un véhicule allemand à la grenade avec Antoine Angelli pour permettre aux maquisards de se dégager et se replier. Il témoigna plus tard par écrit sur ces combats. En juillet 1944, il est nommé Commissaire aux opérations (CO) de compagnie FTP qui dans la ville de Saint-Étienne (Loire) regroupe de nombreux combattants clandestins et légaux.

Il fut homologué FFI pour la période du 1er avril au 26 août 1944. A la Libération, il est nommé Commandant du 308èùe Bataillon FTP. Ce Bataillon devint la 81ème Compagnie Maury et participa aux combats pour la libération de Lyon. René Vittoz est alors remplacé par son adjoint, le lieutenant François, un membre plus ancien que lui du Parti communiste, jugéé sans doute plus sûr politiquement par la hiérarchie FTP. René Vittoz devient son adjoint et demande alors à rejoindre la section d’éclaireurs skieurs et remet volontairement son grade de lieutenant. Il devient alors aspirant FFI à la section d’éclaireurs skieurs du 99ème RIA. Avec ce régiment, il participa à la campagne des Alpes.

À la fin de la guerre, il reprit le professorat. Mais en 1947, il changea d’orientation et devint membre de la gendarmerie nationale, travaillant en métropole mais aussi en Algérie, au Bénin, ainsi qu’à la Réunion, terminant sa carrière en tant d’adjudant-chef.

Il reçut la croix de combattant volontaire pour la Résistance 1939-1945, ainsi que la croix de la valeur militaire 39-45. Il fut décoré de l’ordre national du Mérite en 1971, et de la croix de chevalier de la Légion d’honneur en 1996.

Après sa retraite, il était revenu habiter Lansargues (Hérault).