GILBERT Hubert [HUBERT-GILBERT dans la presse]

Hubert Gilbert tint la rubrique « La vie internationale » de l’hebdomadaire de la Ligue internationale des combattants pour la paix (LICP), Le Barrage, de 1935 à 1939. Il la signait systématiquement « Hubert-Gilbert », trait d’union que nous retrouvons aussi à d’autres occasions, quand le chroniqueur est mentionné par un confrère. Dans le cadre de cette rubrique, il publia un certain nombre d’articles sur la guerre d’Espagne.

Il fut investi dans la LICP, en tant que membre de son comité directeur. Sa candidature fut proposée par la section de Tours (Cher) début 1936 (Le Barrage, 20 février 1936) et il fut élu en avril, lors du congrès de Bernay (Le Barrage, 23 avril 1936).

Entre-temps, l’hebdomadaire avait publié les biographies transmises par les candidats ; voici la sienne in extenso : « Né à Paris en 1903. Agrégé de l’Université, professeur d’histoire et de géographie dans un grand lycée du centre-ouest de la France. Rédacteur de la rubrique « La vie Internationale » au Barrage. Pacifiste résolu, et militant éprouvé. » (Le Barrage, 27 février 1936). Notons toutefois qu’on ne recense aucun lauréat de l’agrégation au nom d’Hubert Gilbert, ni aucun Gilbert, et simplement un Henri Hubert, agrégé en 1933, ce qui vient souligner le manque de précision sur son état civil.

Le 27 mai 1937, en signe de protestation, l’hebdomadaire publia et signa l’extrait d’un article paru dans La Patrie humaine qui avait valu à cet autre journal pacifiste d’être poursuivi pour « provocation à l’insoumission » : le nom d’Hubert Gilbert figura parmi les signataires.

En avril 1938, lors du congrès d’Arras de la LICP, Hubert Gilbert présenta sa démission de rédacteur du Barrage. A la suite d’un de ses articles, certains ligueurs s’étaient plaints et un blâme avait été réclamé par Maurice Weber, membre du Bureau. Devant le refus de celui-ci d’accéder à sa demande, Maurice Weber en donna sa démission mais resta au comité directeur. « Le Congrès, ayant compris que l’incident reposait sur des malentendus […] décida, à l’unanimité moins quelques voix, de demander à Hubert Gilbert de continuer sa collaboration » (Le Barrage, 28 avril 1938). Ce qui fut le cas.