CARPENTIER Jeanne, Marie, Thérèse, épouse CLAVARD

Fille de Maurice, Henri Carpentier, commis, fondé de pouvoir chez un agent de change, et de Marthe Gavrel, sans profession, catholiques, non pratiquants, qui avaient cinq enfants, Jeanne Carpentier fréquenta l’école publique de Mouy. Elle obtint le brevet supérieur (1941), devint institutrice en octobre 1942 dans la Manche, et fut titularisée en janvier 1947. Institutrice à Lieuvillers (Oise), elle épousa à Mouy, y compris à l’église, le 24 juillet 1947, Jean Clavard, né le 13 août 1917 à Gond-Pontouvre (Charente), fils de Jean Clavard, retraité de la SNCF, et de son épouse, née Louise Chabanier, couturière, devenu agent technique à l’Institut géographique national. Ils eurent trois enfants.

Jeanne Carpentier, militante socialiste SFIO, figurait en 3e position sur la liste SFIO-UDSR du département de la Manche, qui comprenait six candidats aux élections à l’Assemblée nationale constituante, le 21 octobre 1945, et qui, avec 37 018 voix, n’eut qu’un élu René Schmitt). Après le rejet du texte constitutionnel, avant la nouvelle élection, le secrétaire de la fédération socialiste SFIO informa la direction nationale, le 20 mars 1946, de ce qu’il présentait comme des « tentatives de débauchage émanant du Parti communiste de la Manche ». Elle avait reçu de la cellule communiste une « proposition pour discuter de l’unité » et avait « accepté de se rendre à la réunion » mais tout en avertissant la fédération SFIO. Lors de l’élection à la deuxième Assemblée nationale constituante, le 2 juin 1946, la liste socialiste, qui comprenait toujours Jeanne Carpentier, obtint 39 786 voix sur 258 961 inscrits et 194 425 exprimés. Elle ne fut pas candidate lors des élections législatives suivantes.

Jeanne Clavard suivit son mari, nommé au Maroc. Détachée, elle enseigna à Rabat, de janvier 1951 à décembre 1956. Revenue en France, nommée à Mouy en janvier 1957, elle devint institutrice à l’école de filles Biondi à Creil (Oise), d’octobre 1957 à la fin de l’année scolaire 1971-1972. Mutée dans la Manche, elle dirigea une école maternelle à Saint-Pair-sur-Mer (village de Kairon), de 1972 à sa retraite à la fin de l’année scolaire 1974-1975.

Veuve, elle entra à la maison de retraite Saint-Michel de Saint-Pair-sur-Mer et fut incinérée.