Par Michel Thébault
Né le 10 octobre 1925 à Hazebrouck (Nord), mort en action entre le 9 et le 11 juin 1944 dans le secteur de Bourlon (Pas-de-Calais) ; résistant FTPF.
Henri Ostyn était le fils de Rémy, Joseph Ostyn (né le 17 novembre 1883 à Bousbecque, Nord) chauffeur et d’Amandine Delgéry (née le 15 mai 1900 à Calonne-Ricouart, Pas-de-Calais). Ses parents s’étaient mariés le 4 décembre 1919 à Calonne-Ricouart, reconnaissant et légitimant deux enfants nés auparavant, Lucien né le 10 mars 1915 et Eugénie née le 27 juin 1918. Henri né en 1925 fut le quatrième enfant du couple. Au recensement de 1936 de Camblain-Châtelain (Pas-de-Calais), commune limitrophe de Calonne-Ricouart à l’ouest de Bruay-en-Artois, la famille résidait rue Anatole France et était composée des deux parents et de huit enfants nés entre 1915 et 1933.
Henri Ostyn s’engagea dans la Résistance rejoignant les FTPF. Le dossier d’homologation de sa formation au SHD Vincennes (op. cit.) indique pour lui des services du 1er juin au 11 septembre 1944).
Début juin 1944, dans le cadre de la mobilisation générale après le débarquement de Normandie, 350 hommes appartenant à des compagnies FTPF composées de résistants du bassin minier du Pas-de-Calais se mirent en marche sur ordre du commandement FFI afin de rejoindre un maquis en cours de création dans les Ardennes. Les Allemands repérèrent rapidement cette vaste opération, des avions de reconnaissance surveillant même les circulations et les rassemblements. Dès le 9 juin la GFP (« Geheime Feld Polizei" police secrète de campagne) de Lille et d’Arras, avec l’appui d’unités de la Feldgendarmerie mena des actions répressives dispersant les groupes et procédant à de multiples arrestations. Le plus meurtrier des accrochages se produisit trois jours après le départ, dans le bois de Bourlon situé à 6 kms à l’est de Cambrai. Henri Ostyn fut porté disparu (sans doute lors de la dispersion des groupes) dès le 9 juin et fut tué entre le 9 juin et le 11 juin dans des circonstances inconnues. Sa fiche Mémoire des hommes a retenu le 9 juin à Bourlon comme date et lieu de décès mais le dossier d’homologation de son groupe indique le 11 juin (date du combat de Bourlon). Il était âgé de 18 ans. Il fut inhumé après la guerre dans le carré militaire de Marles-les-Mines (Pas-de-Calais).
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué FFI. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Camblain-Châtelain (Pas-de-Calais).
Par Michel Thébault
SOURCES : SHD Vincennes, GR 16 P 452064 et SHD Caen, AVCC, Cote AC 21 P 75689 (nc) — Mémoire des Hommes, dossiers d’homologation des formations FFI, groupe FTPF GR 19 P 62/2 — Arch. Dép. Pas-de-Calais (état civil, recensement) — Mémoire des Hommes — Mémorial Genweb.