Par Jean-Louis Ponnavoy
Né le 22 octobre 1919 à Saint-Gein (Landes), exécuté sommairement le 6 juillet 1944 à Pau (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques), au Pont-Long ; horticulteur ; résistant du Corps franc Pommiès (CFP)
Georges Durand était le fils de Pierre, Martial, Maurice, Jean Durand, journalier, et de Marie, Lafont, son épouse.
En 1936, il était horticulteur chez son oncle, Marcel Castaing, à Villeneuve-de-Marsan (Landes).
Il entra dans la Résistance comme membre du Corps franc Pommiès et de la brigade de Milleret ou "Carnot" du nom de son chef Jean de Milleret , où il fut homologué du 6 juin au 3 juillet 1944.
En juin 1944, 180 hommes avaient été rassemblés à Portet (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques) par Jean de Milleret "Carnot".
Les 1er et 2 juillet 1944, Jean de Milleret fut informé d’une attaque possible des troupes allemandes. Il lui fut alors conseillé de changer de cantonnement et de répartir ses hommes, trop nombreux à Portet. La décision de quitter le cantonnement fut prise le 2 juillet au soir. Le lendemain, lundi 3 juillet 1944, à 4h00 du matin, un détachement allemand d’environ 2000 hommes lourdement armés et parfaitement renseignés, encercla et isola le village. Vers 6h00, les Allemands lancèrent l’attaque. Pour les maquisards, aucune solution de repli n’était possible. Le résistant Henri Lafargue témoigna : « La lutte fut héroïque, tous firent preuve d’un grand patriotisme. » Le combat tourna à l’avantage des Allemands. La plupart des maquisards s’enfuirent ou se cachèrent dans les bois. L’attaque fut violente et le bilan particulièrement lourd. Il y eut au moins 14 hommes tués au cours du combat et 47 autres fait prisonniers et fusillés au Pont-Long entre le 3 et le 6 juillet 1944. Neuf maisons de Portet furent incendiées et six civils tués.
Georges Durand était parmi les résistants capturés. Il fut emmené avec eux au Pont-long près de Pau (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques) et fusillé le 6 juillet 1944. Selon un témoin, une vingtaine de miliciens auraient été présents et ont peut-être participés à l’ensevelissement.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et le titre de "Déporté et interné résistant" (DIR) et fut homologué chasseur des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Il fut décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume par décret du 17 janvier 1962 paru au JORF du 20 janvier 1962.
Son nom figure sur le monument aux morts, à Villeneuve-de-Marsan (Landes), sur le monument commémoratif 1939-1945, à Portet (Pyrénées-Atlantiques) et le Mémorial Corps franc Pommiès (CFP), à Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées).
Consulter la monographie Pau, champ de tir du Pont-Long, 6 juillet - août 1944
Par Jean-Louis Ponnavoy
SOURCES : Service historique de la Défense, AVCC, Caen, Cote AC 21 P 177814 (nc), SHD, Vincennes, GR 16 P 203702 (nc) et GR 19 P 40/4 page 14.— Arch. Dép. Landes, Recensement Villeneuve-de-Marsan 1936, 6 M 260, p. 2.— Le site de la ville de Pau hommage à 57 résistants Morts pour la France.— Mémoire des Hommes.— Portet BPSGM, article publié le 26 novembre 2014 par Didier Raillard.— Wikipédia Bataille de Portet.— Mémorial Genweb.— Geneanet.