FALEMPIN Éric

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 14 février 1960 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) ; cheminot, cadre Transport ; syndicaliste FO, secrétaire général adjoint de la région de Paris-Nord, secrétaire fédéral en 1991 puis secrétaire général de la Fédération FO des cheminots de 1998 à 2014.

Fils d’un électricien de la marine marchande et d’une mère buraliste, Éric Falempin fut embauché à la SNCF le 8 mars 1982 comme attaché groupe 7 en gare de Pontoise (Val-d’Oise). Il fut nommé agent Mouvement en 1983 et agent Mouvement principal en 1987 puis technicien Transport Mouvement le 1er juillet 1989, affecté dans les gares du Landy (Seine-Saint-Denis) puis d’Ermont (Val-d’Oise). Il fut nommé cadre Transport Mouvement le 1er juillet 2000, cadre Transport mouvement principal le 1er avril 2007, ingénieur Transport Exploitation le 1er septembre 2013 et cadre supérieur au 1er octobre 2014.

Dès son entrée à la SNCF, en 1982, il adhéra au syndicat Force ouvrière des cheminots de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). En 1983, il fut élu au comité d’établissement de la Chapelle-Saint-Denis (Région SNCF de Paris-Nord). En 1986, il fut élu au Comité d’établissement de la région de Paris-Nord et membre du Bureau national Transport à la fédération FO des cheminots. En 1987, il devint Secrétaire régional adjoint de la région de Paris-Nord et membre du Bureau national des Jeunes à la fédération FO des cheminots. En 1988, il fut désigné Secrétaire national Transport à la fédération des cheminots.

Il fut élu secrétaire fédéral au Congrès de Créteil en 1991. En 1993, il fut nommé expert à la Commission européenne sur l’aménagement du temps de travail dans le transport ferroviaire. Il devint représentant de la fédération FO des cheminots au Comité central d’entreprise (CCE) en 1997. L’année suivante, lors du congrès de Tours, il fut élu Secrétaire général de la fédération Force ouvrière des cheminots, poste qu’il occupa jusqu’en novembre 2014. A cette fonction, Eric Falempin porta la voix de la fédération sur de nombreux sujets. En 1999, il participa aux négociations concernant la mise en œuvre des 35 heures hebdomadaires au sein de la SNCF au cours desquelles les organisations syndicales revendiquèrent la création de nombreux emplois et la titularisation des personnels contractuels. Il fut également l’un des leaders de la contestation à l’occasion de réformes qui mettaient en péril les conditions de travail des cheminots. Au début des années 2000, il s’opposa aux projets européens de privatisation du transport ferroviaire, à l’ouverture à la concurrence du Fret ou aux politiques de démantèlement de l’entreprise SNCF. Son mandat fut également marqué par de fortes mobilisations en faveur de la défense des régimes de retraite. D’abord, en 2003, lorsqu’il organisa avec l’ensemble des dirigeants des fédérations cheminotes, une grève unitaire contre la réforme du régime général portée par le gouvernement de François Fillon, mais aussi en 2007, où la grève menée par les forces syndicales permis de préserver le régime de retraite des cheminots. Cette même année, Force Ouvrière contesta également la loi dite « du service minimum dans les Transports » édictée par le gouvernement de Nicolas Sarkozy. Le 20 juillet 2007, en compagnie de dirigeants de la FGTE-CFDT, de la CGT et de la CFTC, Eric Falempin co-signa dans le journal Libération une tribune intitulée « Transports publics : service et qualité minimum ». Celle-ci signalait l’inefficacité de la loi gouvernementale tant au sujet de l’amélioration du service public qu’en matière de réduction du nombre de conflits sociaux au sein de la SNCF.

En qualité de premier dirigeant de la fédération, Eric Falempin eut également à gérer la baisse des moyens alloués à sa fédération suite à l’application de la loi du 20 août 2008 relative aux nouvelles règles de la représentativité syndicale. En 2009, réalisant 6,6% des voix aux élections professionnelles sur l’ensemble de l’entreprise SNCF, FO n’atteignit pas le minimum de 10% des voix nécessaires au maintien de sa représentativité. En conséquence l’organisation dut renoncer à une partie de ses droits syndicaux, notamment la moitié de ses mandats de permanents. En collaboration avec la direction de l’entreprise, Eric Falempin veilla à ce que ses camarades bénéficient d’un juste reclassement professionnel afin qu’ils ne soient pas pénalisés par leur prise de responsabilités syndicales.

En parallèle de ses mandats fédéraux, Eric Falempin occupa également des responsabilités au niveau interprofessionnel. Désigné vice-président de l’Union interfédérale Force ouvrière des Transports, il fut nommé membre du Conseil supérieur du service public ferroviaire par arrêté du 11 mars 1999. De 2001 à août 2003, il fut également membre de la section Cadre de vie au Conseil économique et social (CES). En 2004, il fut successivement élu à la Commission exécutive confédérale de Force ouvrière au Congrès de Villepinte, désigné président de l’Union interfédérale Force ouvrière des transports (ITF) puis élu membre de la Commission exécutive de la fédération internationale des Transports (ITF).

Par décret du 15 novembre 2004, il fut élevé au grade de chevalier de l’Ordre national du mérite.

Marié, Eric Falempin était père de deux enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article247184, notice FALEMPIN Éric par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 27 septembre 2022, dernière modification le 2 octobre 2023.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : Louis Botella et Gonzalo San Geroteo, Force ouvrière chez les cheminots, tome 3, Éditions du Petit Pavé, 2017. — Le Rail Syndicaliste, organe de la Fédération FO des cheminots. — Informations fournies par l’intéressé.

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