BRINGUÉ Jean [Pseudonyme dans la Résistance : Cot]

Par Benoît Prieur, Jean-Luc Marquer

Né le 30 avril 1915 à Toulouse (Haute-Garonne), exécuté sommairement le 20 août 1944 à Saint-Genis-Laval (Rhône, Métropole de Lyon) ; juriste ; résistant réseau F2 et sous-réseau Anne, homologué capitaine des Forces françaises combattantes.

Portrait de Jean Bringué, issu du site Mémorial GenWeb.

Jean Bringué naquit posthume de Jean Bringué (1875-1914), industriel, sous-lieutenant d’infanterie, combattant durant la Première Guerre mondiale, Mort pour la France en décembre 1914, et de Marguerie Maillac (1885-1969), son épouse.
Sa naissance fut déclarée par son grand-père maternel, général commandant le camp de réserve de Toulouse.
Il devint pupille de la Nation par jugement du tribunal civil de Toulouse du 24 janvier 1920.
Bachelier, il fut élève de l’École des Sciences politiques de Paris (Seine, Paris).
Certifié en droit, il devint juriste.
Il était également secrétaire général des Cercles Universitaires Franco-Polonais de Paris.
Il habitait 48 rue des Bellefeuilles à Paris XVIème arrondissement.
Il épousa Ewelina, Maria Czerwinska le 14 novembre 1940 à Toulouse. Ils eurent un enfant.
Il s’engagea dans la clandestinité au réseau F2, services de renseignements militaires français, capitaine du sous-réseau Anne (Service de renseignement polonais) sous le pseudonyme de " Cot ". Agent P1 le 1er juin 1942, puis agent P2 le 1er décembre 1943, il fut arrêté le 29 mars 1944 à Marseille (Bouches-du-Rhône) en même temps que son chef " Vox ", Jacques Trolley de Prévaux et l’épouse de celui-ci, Lotka Leitner. Incarcérés dans un premier temps aux Baumettes, ils furent par la suite transféré à la prison de Montluc à Lyon (Rhône, Métropole de Lyon).
Jean Bringué fut exécuté sommairement le 20 août 1944 au fort de Côte-Lorette à Saint-Genis-Laval (Rhône, Métropole de Lyon), avec environ 120 autres personnes, femmes et hommes, juifs et résistants.
Un jugement du tribunal civil de Toulouse en date du 17 décembre 1947 le déclara mort postérieurement au mois de mars 1944.
Il obtint la mention « Mort pour la France » (mention en marge de l’acte de naissance) et fut homologué capitaine des Forces françaises combattantes (FFC) à titre posthume avec prise de rang au 1er mars 1944, et interné résistant (DIR).
Il fut élevé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur. Il reçut également la Croix de Guerre 1939-1945 avec palme, la Croix de la Vaillance Polonaise et la Médaille de la Résistance (décret du 25 mars 1957 et publication au JO le 30 mars 1957). Son nom est inscrit sur le caveau des Martyrs à Saint-Genis-Laval.
Lotka et Jacques Trolley de Prévaux furent sommairement exécutés entre le 17 et le 21 août 1944 sur le terrain d’aviation de Bron (Rhône, Métropole de Lyon).


Voir : Saint-Genis-Laval, fort de Côte-Lorette (20 août 1944)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article247274, notice BRINGUÉ Jean [Pseudonyme dans la Résistance : Cot] par Benoît Prieur, Jean-Luc Marquer, version mise en ligne le 19 avril 2022, dernière modification le 19 avril 2022.

Par Benoît Prieur, Jean-Luc Marquer

Portrait de Jean Bringué, issu du site Mémorial GenWeb.

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 34111 (nc) et AC 21 P 430 687 (nc). — SHD, Vincennes GR 16 P 91304 (nc). — Mémoire des hommes. — Ass. des rescapés de Montluc, Les 15 derniers jours des internés à Montluc, 9-24 août 1944, aoÛt 2019. — Mémorial GenWeb. — Geneanet. — Base Léonore (cote 19800035/149/18950). — Musée de la Résistance en ligne. — État civil, acte de naissance n°850.

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