Par Juliette Bessis
Membre du comité exécutif de la Fédération syndicale mondiale ; militant communiste, membre du bureau politique du Parti communiste libanais.
La biographie de Mustafa El Aris, Libanais, ne rentre pas dans le cadre de cette étude, mais il fut délégué par la FSM à titre d’observateur au IIe congrès de I’UGTT en 1947 avec mission d’enquêter sur la situation syndicale en Tunisie après la fondation de cette nouvelle centrale et d’œuvrer à son unification avec l’USTT.
Après plusieurs réunions de conciliation qui aboutirent à un échec, il présenta en même temps que T. Mac Whinnie, également délégué par la FSM pour cette mission, un rapport à la réunion de la CE de la FSM tenue à Prague en juin 1947, sur les conclusions de cette mission. Dans celles-ci, Mustafa El Aris soulignait les tentatives d’infiltration du mouvement ouvrier et syndical par le mouvement nationaliste pour les utiliser à son seul profit mais aussi l’influence que conservaient certains syndicalistes animés de sentiments pro-colonialistes au sein de l’USTT et la perte d’influence que commençait à subir le vieux mouvement syndicaliste au profit du syndicalisme nationaliste.
Par Juliette Bessis
SOURCE : Juliette Bessis, Les Fondateurs : index biographique des cadres syndicalistes de la Tunisie coloniale (1920-1956), Paris, L’Harmattan, 1985.