CARON René, Aimé

Par Daniel Grason

Né le 7 décembre 1923 à Sainte-Catherine-lès-Arras (Pas-de-Calais), fusillé le 15 mars 1944 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; ouvreur de salle de cinéma ; membre de la Légion des volontaires français (LVF) ; droit commun.

Fils d’Augustin, maçon et de Mathilde, née Delannoy, René Caron se porta le 26 mai 1942 volontaire pour travailler en Allemagne. À son retour, il s’engagea dans la LVF. Parfois en uniforme de la Waffen-SS, avec deux complices Louis Bonte et Camille Fondu revêtus de celui de la LVF, il se livra à des vols et escroqueries. Prestige ou crainte de l’uniforme ? Ils perquisitionnaient chez des particuliers et se faisaient remettre de l’argent sans contrainte.
Arrêté le 26 novembre 1943 en costume de la Waffen SS par les Allemands, il fut emmené rue des Saussaies (VIIIe arr.) dans les locaux de la Sicherheitspolizei (police de sécurité de la SS) qui l’interrogea, le battit, le tortura... Le 29 novembre, il fut incarcéré au Cherche-Midi (Paris, VIe arr.), une prison administrée par les Allemands, puis le 13 janvier 1944 à la prison de Fresnes.
Il comparut ainsi que ses complices Louis Bonte et Camille Fondu le 29 février 1944 devant le tribunal du commandement militaire pour la France qui siégeait à l’Hôtel Continental. Tous les trois furent condamnés à mort pour « vols et banditisme ». René Caron fut passé par les armes le 15 mars 1944 au Mont-Valérien.

Il fut inhumé au cimetière parisien d’Ivry-sur-Seine, division 40, ligne 45, n°54.

Après la Libération, le ministère des Anciens Combattants accorda à René Caron la mention « Mort pour la France », qui lui fut retirée en 1950.
La commission d’histoire du Mont-Valérien, réunie le 23 novembre 2001, décida de supprimer de la liste officielle huit noms dont le sien, quatre anciens de la LVF et quatre droits communs ; nos biographies correspondent à trois droits communs et cinq déserteurs de la Légion des volontaires français condamnés comme droit commun.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article2475, notice CARON René, Aimé par Daniel Grason, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 10 septembre 2021.

Par Daniel Grason

SOURCES : DAVCC, Caen, Boîte 5 (Notes Thomas Pouty). – Serge Klarsfeld, Léon Tsévéry, Les 1 007 fusillés du Mont-Valérien parmi lesquels 174 Juifs, FFDJF, 1995. – État civil.— Note Annie Pennetier.

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