POTEAU Roger, Jules, Eugène. Pseudonyme : Lazare

Fils de Charles Poteau et de Clémentine Barraudou ( ?), Roger Poteau était graveur de formation. Il vécut à Toulouse.
En 1915, Poteau a été mobilisé : il fut intégré dans le 7e régiment des tirailleurs algériens, mais fut affecté aux services spéciaux en Algérie jusqu’en 1917 pour raison médicale, puis devient infirmier militaire. Il a été démobilisé le 21 septembre 1919.
Pendant l’entre-deux-guerres, il exerce le métier de graveur. Il vit à Toulouse, Villepinte puis Paris.
En 1939, il fut à nouveau mobilisé comme affecté spécial : il travaillait comme dessinateur industriel. Après sa démobilisation, ne trouvant pas de travail dans sa branche, il travailla comme ajusteur. Il vivait à Paris au 37 rue des Blancs-Manteaux à Paris (4e arr.)
Il s’engagea dans la résistance dès octobre 1940 dans le mouvement Bataillon de la mort. En juin 1942, il intégra le réseau Manipule (ligne Max) comme agent de renseignement. Puis il fut chargé de la confection de faux cachets et de la reproduction de dessins industriels à partir de pièces ou documents sorties d’usines qui travaillaient pour l’armée allemande. Il réussit notamment à faire une copie d’un cachet du bureau d’Otto von Stülpnagel, gouverneur militaire de Paris.
Dénoncé par « Rome », Poteau a été arrêté le 1er octobre 1943, 40 quai de Jemmapes à Paris. Il a été interné à Fresnes puis à Compiègne, d’où il est déporté le 22 janvier 1944 à Buchenwald. Il est libéré le 22 mai 1945.
Il a été décoré de la croix de guerre en 1945.
Roger Poteau avait épousé Marcelle Garnier le 19 décembre 1925 à Paris (18e arr.). Le couple eut trois enfants : Gisèle (1928), Geneviève (1930) et Monique (1934).