WEINGARTNER Jean-Charles

Né le 23 avril 1943 à Bondy (Seine/Seine-Saint-Denis), mort le 23 septembre 1987 à Seyne-les-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence) ; instituteur puis directeur de l’école de plein air Chantemerle à Seyne-les-Alpes ; militant syndical (SNI) ; militant d’associations laïques d’éducation populaire.

Jean-Charles Weingartner était le fils cadet de Roger Weingartner (1913-2007), maître principal de la Marine nationale, et de Ginette, son épouse, née Larqué (1919-1997), directrice de crèche municipale de Toulon (Var), militante des Francs et franches camarades (Francas) pour les centres aérés et l’éducation populaire avec la Fédération des œuvres laïques du Var. Il avait un frère aîné, Daniel.

À sa sortie de de l’École normale d’instituteurs de Draguignan (Var), dont il fut élève de 1957 à 1961, il fut nommé à Brignoles (Var). Il emmenait ses élèves en classe de neige en 1965 à Saint-Jean-des-Crots (Hautes-Alpes) avec le Comité varois des classes de neige. Il devint moniteur de colonies de vacances au Logis-du-Pin à La Roque-Esclapon (centre départemental des colonies de vacances du Var), où sa mère était directrice de camps d’adolescents. Directeur de colonies de vacances, il devint instructeur à la délégation régionale des CEMEA (Centre d’éducation aux méthodes actives) de Nice, avec Paul Chapelet, Emmanuel Médina et Jean Theisseire.

Formateur d’animateurs, Jean-Charles Weingartner effectua régulièrement des séjours de colonies de vacances au Logis-du-Pin, au centre de Le Bois (Isère), à Sanary (Var) pour des séjours de voile, ayant obtenu la qualification pour l’encadrement de cette activité. Il se spécialisa dans des séjours de ski avec l’Union sportive de l’enseignement primaire et l’UFOLEP du Var jusqu’en 1981. Par ailleurs, il s’engagea en 1964 avec l’association Calendal pour animer et s’investir en tant qu’acteur de théâtre amateur, militant par le théâtre pour la paix.

Au Syndicat national des instituteurs, il soutenait la tendance majoritaire, "autonome" puis UID (Unité, Indépendance et Démocratie).
Instituteur à Toulon puis instituteur titulaire mobile, souvent affecté auprès de la FOL du Var et l’Office départemental d’éducation et de loisirs (ODEL), il encadrait les stages de formation de la Ligue française de l’enseignement et de l’éducation permanente, de 1967 au printemps 1981.

En juin 1981, sollicité par les Pupilles de l’enseignement publics du Var, il fut nommé à la tête de la Maison d’enfants Chantemerle, créée à Seyne-des-Alpes, à la suite de la catastrophe de la rupture du barrage de Malpasset de Fréjus (2 décembre 1959), pour accueillir les orphelins et les enfants traumatisés par cette tragédie. L’établissement, ouvert en janvier 1961, comprenait une école à trois classes, dépendant de la circonscription de Fréjus, en tant qu’établissement sanitaire, qui devint plus tard une maison à caractère sanitaire temporaire de juin à septembre, et accueillant des séjours scolaires et des séjours adultes durant les vacances. Il en assura le renouvellement et le développement (augmentation de 75 lits à 150, nouvelles activités, transformation du bâtiment, création d’une piscine).

Jean-Charles Weingartner fut, comme ses prédécesseurs et son successeur, victime des désaccords et des tensions entre l’inspection académique, la FOL et l’ODEL influencés par le SNI, face à l’administration contestée pour des raisons politiques. Il défendit énergiquement « l’école autrement », par la promotion des séjours scolaires (classes de neige, vertes, rousses) ainsi que par l’accueil des enfants et adolescents présentant des troubles de mobilité ou de problèmes de santé.

Il s’était marié le 7 septembre 1968 avec Claude Zunino, infirmière, qui exerça avec lui à Chantemerle B3 puis au B1. Ils eurent deux enfants.

Il décéda accidentellement en montagne, le 23 septembre 1987.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article247571, notice WEINGARTNER Jean-Charles, version mise en ligne le 20 juin 2022, dernière modification le 27 novembre 2022.

SOURCES : Arch. fonds privés de la FOL, de l’ODEL et de la section des PEP du Var. — Témoignages de son frère, Daniel.

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