GRAILLAT Laurent, Vincent dit LAURENT

Né le 22 janvier 1834 à Saint-Vallier (Drôme), mort le 5 mai 1902 à Saint-Maur-des-Fossés (et non en 1898) ; ouvrier tonnelier ; combattant de la Commune de Paris ; conseiller municipal de Saint-Maur-des-Fossés ; militant de la Fédération des travailleurs socialistes de France (FTSF) puis du Parti ouvrier socialiste révolutionnaire (POSR).

Natif de la Drôme, Laurent Graillat fut, sous la Commune de Paris, commandant du 240e bataillon de la Garde nationale et condamné, le 21 novembre 1873, par le 3e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée.
Il avait été condamné par contumace, car il arriva en Belgique en 1873 et se fixa à Bruxelles, 19, rue de la Montagne-de-Sion.

Rentré à Paris après l’amnistie, Graillat était chef tonnelier chez Sauvignon en 1886 où il gagnait 500 francs par mois plus les commissions, puis il fut courtier en vins, et secrétaire de la chambre syndicale de la tonnellerie. De 1885 à 1898 il fut conseiller prud’homme puis vice-président du conseil de sa spécialité lors de sa mort.
Avant d’être élu conseiller municipal de Saint-Maur-des-Fossés où il s’était retiré en 1892 dans une maison qu’il avait fait construire, Laurent Graillat avait habité et milité dans le XIIe arr. à Paris (rue Diderot puis rue Érard).

Militant de la FTSF (Fédération des travailleurs socialistes de France, Parti né en 1882 de la première scission intervenue au sein du Parti ouvrier constitué au congrès de Marseille en 1879. Il était couramment appelé parti « possibiliste » ou encore « broussiste », du nom de son leader Paul Brousse), il fut élu membre du comité de vigilance des prud’hommes ouvriers et fut désigné pour participer à l’Exposition internationale d’Anvers de 1885. En 1884 il fut candidat de la FTS dans le quartier Bercy où il obtint 10,15 % des voix.
Après la scission de la FTSF, il fut militant du POSR aux côtés de Jean Allemane.
En décembre 1900, il était membre de la Fédération des groupes socialistes révolutionnaires de Saint-Maur.
Il était marié et avait deux enfants.
Voir René Graillat

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article24758, notice GRAILLAT Laurent, Vincent dit LAURENT, version mise en ligne le 28 février 2009, dernière modification le 22 novembre 2022.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/852 et BB 27. — Arch. Gén. Roy. Belgique, dossier de Sûreté n° 267.481 (en 1880). — F. Sartorius, J.-L. De Paepe, Les Communards en exil. État de la proscription communaliste à Bruxelles et dans les faubourgs, Bruxelles, 1971. — Michel Offerlé, Les socialistes et Paris, 1881-1900. Des communards aux conseillers municipaux, thèse de doctorat d’État en science politique, Paris 1, 1979. — La Petite République, 23 décembre 1900, 9 mai et 31 octobre 1902. — L’Aurore, 7 mai 1902. — État civil du Val-de-Marne. — Notes de Julien Chuzeville.

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