Par Renaud Poulain-Argiolas
Né le 15 septembre 1910 à Montoir-de-Bretagne (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), mort le 27 juillet 1991 à Montreuil (Seine-Saint-Denis) ; artisan fournier ; militant communiste clandestin.
Georges Le Morillon vit le jour à Trignac (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) au domicile de ses parents. C’était un lieu-dit, dépendant de la commune de Montoir, qui ne prit son autonomie administrative qu’en 1914. Il était le fils de Pierre, Marie Le Morillon, né à Colpo (Morbihan), alors chauffeur (il fut également coiffeur, fondeur et manouvrier), et de Léontine Boutet, née à Montluçon (Allier), ménagère. Tous deux étaient des sympathisants communistes à l’époque du Front populaire. Georges était le sixième enfant d’une fratrie de dix. Mis à part deux d’entre eux qui moururent en bas âge, tous furent des militants communistes : Émile (né en 1900), Renée (1901), Pierre (1903), Suzanne (1908), Madeleine (1914), Georgette (1916) et Olga (1922). Ils changèrent de nombreuses fois de domicile, au gré des changements d’emplois successifs du père.
Georges Le Morillon passa la plus grande partie de sa vie à Montreuil. Il s’y maria en octobre 1930 avec Raymonde Bouteiller. Ils eurent ensemble trois enfants : Raymonde en 1931, Liliane en 1937 et Gérard en 1940. Si le mari donna au moins des coups de main au PCF clandestin, sa femme était sympathisante. Avait-il été militant avant la guerre ?
D’après les souvenirs d’Olga Le Morillon, le couple cacha sous l’Occupation quatre prisonniers évadés du camp de Compiègne (Oise). On peut supposer que Georges avait été recruté par son beau-frère André Morillon comme sa sœur Olga. Georges Le Morillon transporta à vélo des tracts et des exemplaires de l’Humanité clandestine dans une boîte sur son porte-bagage. Il tomba un jour sur un barrage de police. Quand le policier qui le fouillait vit la nature du contenu de la boîte, il la referma aussitôt et donna une grande poussée dans le dos du jeune homme pour le faire partir. La suite de son parcours militant est inconnue.
Georges Le Morillon fut enterré à Montreuil.
Par Renaud Poulain-Argiolas
ICONOGRAPHIE : Archives de Danièle Dubois.
SOURCES : Arch. Dép. Loire-Atlantique, État civil de Montoir-de-Bretagne, Naissances, 1910, Acte n°204, 3E103/62. — Données du site Généanet. — Souvenirs d’Olga Le Morillon rédigés entre 1990 et 1993 (non publié). — Propos recueillis auprès de Danièle Dubois, sa nièce (mai 2022).