TRUJILLO Domingo
Par André Balent
Militant du PSOE (Parti socialiste ouvrier espagnol) ; résistant ; domicilié en 1944 à Decazeville (Aveyron) ; exécuté le 4 août 1944 à Decazeville par des éléments de l’UNE (Unión nacional española)
Domingo Trujillo, militant du PSOE clandestin, avait été membre de l’Agrupación socialista du barrage de l’Aigle (Corrèze et Cantal). Lors de la construction de cet ouvrage, su la Dordogne, pendant la Seconde Guerre mondiale des Espagnols entrés en France lors de la Retirada et intégrés dans des GTE (Groupements de travailleurs étrangers) firent partie de main d’œuvre.
À Decazeville, avant même la Libération, les relations se tendirent entre le PCE et ses organisations de « masse » (UNE et AGE, Agrupación de guerrilleros españoles) et la majorité des républicains non communistes. Les premiers allèrent à exécuter, prétendument comme des « traitres », des socialistes, des anarchistes ou des membres du POUM au prétexte qu’ils ne voulaient intégrer l’UNE et/ou l’AGE.
Avec un autre socialiste, Córdoba, Trujillo fut dans l’Aveyron la première victime des tueurs de l’UNE.
Voir aussi : Rodríguez Barroso Francisco
Par André Balent
SOURCES : Jean Costumero, De Decazeville au Val d’Aran dans les pas d’un guérillero espagnol combattant pour la France 39-45, s. l., Association guérilleros y reconquista, 2011, 519 p. [p. 352]. — Alain Doboeuf, « Decazeville 1944 : un cas d’école », in : Une histoire d’imposture, Recherches et documentation d’Histoire contemporaine, 2012, s. l., p. 95-127 ; Dans cet ouvrage, Trujillo est mentionné, p. 246 dans la « Liste des assassinats attribués à l’UNE » (par départements). — Ángel Manuel González Fernández, Exiliados y maquis asesinados por los comunistas, Blog Los segadores de fín del mundo, consulté le 4 novembre 2021.