BEYDON Baptiste, Adrien

Par Jean-Luc Marquer

Né le 1er août 1920 à Mézilhac (Ardèche), mort en action le 6 juillet 1944 à Mézilhac ; cultivateur ; résistant FTPF

Baptiste, Adrien Beydon était le fils de Victor, Léon Beydon, propriétaire exploitant, et de Marie, Eugénie Baconnier, son épouse.
En 1921, la famille habitait "Les Ribes" à Mézilhac (Ardèche) et en 1936 elle s’était agrandie de 2 enfants. Baptiste Beydon étant le quatrième d’une fratrie de six.
Célibataire, il était cultivateur.
Il s’engagea dans la Résistance et rejoignit les rangs de la 7112e compagnie de FTPF de l’Ardèche.
Le 5 juillet 1944, lors des combats qui eurent lieu autour de la petite ville du Cheylard (Ardèche), qui était contrôlée par la résistance ardéchoise depuis le 6 juin 1944 et que les Allemands attaquèrent en masse, un détachement de la 7105e compagnie FTPF d’Antraigues (Ardèche) intercepta un convoi de ravitaillement allemand non loin du col des Quatre-Vios. Il y eut de nombreuses victimes parmi les troupes d’occupation. La 7112e compagnie prit position non loin du col après avoir camouflé son matériel dans une forêt proche de son point de chute.
Le 6 juillet 1944, avec quelques-uns de ses compagnons, le chef de la compagnie, Pierre Chany, se rendit sur les lieux de l’accrochage de la veille. Le groupe prit possession du camion de munitions allemand qui fut immédiatement rapatrié dans leur cachette, où un véhicule destiné à tracter ce type d’engin devait venir le récupérer. Les maquisards attendaient dans un bosquet quand un camion allemand qui se rendait du Cheylard à Privas (Ardèche) se présenta devant eux. Les Allemands s’arrêtèrent afin de constater les dégâts de la veille. La compagnie de Pierre Chany, en surplomb - bien qu’en nombre beaucoup plus faible - lança l’attaque. Les Allemands ripostèrent et prirent le dessus. La compagnie fut encerclée. Dans une manœuvre désespérée, les maquisards traversèrent la colonne allemande, se frayant un chemin à grands coups de grenades et de tirs de mitrailleuses. Ils échappèrent aux Allemands en plongeant dans un ravin en contrebas mais trois hommes, les deux mitrailleurs Baptiste Beydon et Attilio Macaccaro, et Jean Lestchenko perdirent la vie dans ce combat au lieu-dit Roset à Mézilhac (Ardèche).
L’acte de décès indique : tué par les Allemands, Mémoire des hommes : tué par des éclats d’obus.
Baptiste Beydon obtint la mention « Mort pour la France ».
Il est enterré au cimetière communal de Mézilhac.
Son nom figure sur la plaque faisant office de monument aux morts dans l’église, à Mézilhac (Ardèche).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article247913, notice BEYDON Baptiste, Adrien par Jean-Luc Marquer, version mise en ligne le 31 mai 2022, dernière modification le 6 juillet 2022.

Par Jean-Luc Marquer

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 22600 (nc). — Arch. Dép. Ardèche, recensement Mézilhac, 1921, p. et 1936, p. 8. — L’éveil de la Haute-Loire, portrait de Pierre Chany, 3 février 2022. — Mémoire des hommes. — Mémorial GenWeb. — Geneanet. — État civil, acte de décès n°15.

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