LECERCLE Jean, Louis, Félix

Par Emeric Tellier

Né le 2 mars 1913 à Paris (VIe arr.), mort le 25 juin 2001 au Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine) ; professeur de lettres ; militant communiste.

Jean Lecercle vit le jour au domicile de ses parents, 23 rue de Vaugirard à Paris (VIe arr.), à deux pas du palais du Luxembourg. Son père, Louis, Nicolas, Lecercle, était un horloger de 39 ans, tandis que sa mère, Jeanne, Marguerite, Hélène Michalon, âgée de 35 ans, était sans profession. Élève externe à l’École normale supérieure (ENS) de la rue d’Ulm à Paris (Ve arr.), il appartint à la promotion littéraire de l’année 1933.

Jean Lecercle fut arrêté en mars 1935, dans le quartier du Panthéon à Paris (Ve arr.), alors qu’il collait avec d’autres militants communistes des affiches du Parti communiste français (PCF) qui commençaient par ces mots : « Jeunes, qu’allez-vous devenir ? » Il fut condamné, avec Elie Lévy, un étudiant en médecine, à régler une amende, les timbres apposés sur les affiches ayant déjà été utilisés auparavant.

Atteint d’une tuberculose pulmonaire, il effectua en 1938 un séjour au sanatorium d’Arnières-sur-Iton (Eure), avant d’effectuer un séjour au sanatorium des étudiants à Saint-Hilaire-du-Touvet (Isère) entre janvier 1939 et juillet 1940. Réformé du service militaire en mai 1939, en raison de sa tuberculose pulmonaire, il regagna Paris à la fin du mois d’octobre 1940, après un passage chez ses parents à Cavaillon (Vaucluse).
Reçu à l’agrégation des lettres en 1937, il fut nommé professeur au lycée d’Amiens (Somme) à partir du 20 novembre 1941. Il résidait alors au 13 rue Boucher de Perthes à Amiens.

Le 5 février 1942, il fut interpellé par deux inspecteurs de la Brigade Spéciale, alors qu’il s’apprêtait à pénétrer dans l’appartement de Suzanne Masson, au 95 boulevard Mac-Donald à Paris (XIXe arr.). Il déclara qu’il était venu la voir pour « tâcher de trouver un peu de travail pour sa sœur, car leur situation est pénible en ce moment. » Il avait connu Suzanne Masson en 1938, par l’intermédiaire d’un certain Rosier, ouvrier de l’entreprise Rateau à La Courneuve (Seine, Seine-Saint-Denis) qu’il avait rencontré à Arnières-sur-Iton. Il fut finalement relaxé.

Le 15 février 1943, il épousa Marie, Francine Carli à Vincennes (Val-de-Marne). Spécialiste de Jean-Jacques Rousseau, il termina sa carrière comme professeur de littérature française à Paris X-Nanterre.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article248027, notice LECERCLE Jean, Louis, Félix par Emeric Tellier, version mise en ligne le 10 mai 2022, dernière modification le 22 novembre 2022.

Par Emeric Tellier

SOURCES : Arch. PPo. (BS 2 GB 139). — Annuaire des anciens élèves disponible en ligne. — État-civil en ligne. — Note d’Alain Dalançon.

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