Par Jean-Louis Robert
Né le 8 juillet 1833 à Agris (Charente), mort le 16 juin 1888 à Paris IXe arrondissement ; commis principal des chemins fer, puis professeur d’écritures, communard.
Né d’un père marchand boucher, Jean Couprie (auquel est attribué parfois par erreur le prénom de Jules) fit carrière à la compagnie des chemins de fer du Midi où il devint commis principal. Pendant la Commune, habitant 4 rue de Saussure dans le XVIIe arrondissement, il fut sergent-major dans le 244e bataillon de la Garde nationale.
Il réussit à s’enfuir après la Commune et sa famille (il était marié et avait deux enfants) n’eut plus aucune nouvelle de lui, le croyant mort. En fait, il avait refait sa vie en Suisse, sa présence y est signalée par Descaves, devenant professeur d’écritures et s’y remariant.
Toutefois, il regagna la France en 1888, s’installa dans une chambre misérable du 71 rue de Dunkerque. Il s’y suicida le 16 juin en laissant ce mot : « Je sens que la folie me gagne, j’ai résolu de me sauver en France, pardonne-moi, je vais te faire beaucoup de chagrin. Tout à toi, adieu ! » La presse parisienne évoqua ce suicide sans faire le lien avec l’ancien communard.
Il n’y a aucune identité avec les différents Coupry, Alfred et sans prénom figurant dans la Maitron.
Par Jean-Louis Robert
SOURCES : L. Descaves, Philémon..., op. cit., p. 304. — État-civil d’Agris ; état-civil de Paris 9e ; site Farcy. — Archives du service historique de la défense, 8J 325. — Le Cri du Peuple, 24 juin 1888 ; Le Petit Journal, 21 juin 1888.