LOCRET Maurice, Jules

Par Paul Boulland

Né le 12 juin 1915 à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), mort le 30 janvier 2002 à Hérouville-Saint-Clair (Calvados) ; mécanicien dans la marine puis caissier-comptable EDF ; résistant ; membre du secrétariat de la fédération PCF du Calvados ; rédacteur en chef de l’Aurore nouvelle de Basse Normandie ; conseiller municipal de Caen (1951-1959), conseiller régional de Basse Normandie.

Fils de Maurice Locret, militant syndicaliste et sympathisant communiste, et de Georgette Dehais, également sympathisante communiste, Maurice Locret était titulaire du brevet élémentaire. Inscrit maritime comme mécanicien dans la marine marchande, il effectua son service militaire comme quartier-maître mécanicien durant trois ans. Il adhéra au Parti communiste et aux Jeunesses communistes en 1930 et à la CGTU en 1931. Au cours des années 1930, il fut secrétaire de la 3ème entente des JC et membre du bureau syndical des Chantiers navals de Grand Quevilly (Seine-inférieure, Seine-maritime)

Maurice Locret s’installa à Honfleur (Calvados) en 1940 et travailla à la dynamiterie Nobel de Rivière-Saint-Sauveur (Calvados) jusqu’en 1944. En 1941, il fut l’un des fondateurs du Front national à Honfleur, puis membre du comité départemental et dirigeant du groupe FTPF « Montcalm ». Lors du débarquement allié, le groupe effectua divers sabotage visant à empêcher la réaction allemande. Il prit ensuite part aux combats pour la libération de Honfleur et devint président du Comité local de libération. Il avait obtenu le grade de lieutenant FTPF.

En octobre 1944, Maurice Locret participa, avec Robert Lakota et André Lenormand, à la création de l’hebdomadaire communiste L’Aurore du Calvados, devenu en 1946 L’Aurore de Basse-Normandie. En 1945, il vint s’installer à Caen. Il fut rédacteur en chef du journal communiste, placé sous la responsabilité politique du député André Lenormand, et membre du secrétariat de la fédération communiste du Calvados. Lorsque la parution du journal cessa, en décembre 1953, Maurice Locret entra à EDF où il fut caissier-comptable à la cantine du quai Vandeuvre à Caen. Il resta membre du secrétariat de la fédération communiste, responsable de la presse, jusqu’en 1956. À cette date, devenu secrétaire de la section communiste de Caen, il fut remis au bureau fédéral, en charge du travail municipal et en direction des mal-logés. En 1959, il siégea au comité fédéral, puis, en 1961 à la commission fédérale de contrôle financier. Il était également rédacteur en chef de l’édition locale de l’Humanité dimanche. Il quitta ses responsabilités fédérales en 1962, restant membre du bureau de sa cellule locale.

Maurice Locret fut candidat aux élections législatives du 17 juin 1951 sur la liste emmenée par André Lenormand, seul élu. L’organisation communiste manquant de cadres à Honfleur, il fut candidat à toutes les élections cantonales entre 1945 et 1964. Il fut conseiller municipal de Caen de 1951 à 1959 et conseiller régional de Basse Normandie.

Maurice Locret avait épousé Renée Duvauchelle, également militante communiste, qui fut steno-dactylo de L’Aurore de Basse-Normandie à ses côtés. En 1949, ils avaient une fille, âgée de dix ans.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article24806, notice LOCRET Maurice, Jules par Paul Boulland, version mise en ligne le 3 mars 2009, dernière modification le 31 juillet 2012.

Par Paul Boulland

SOURCES : Arch. comité national du PCF. — L’Humanité, 7 juin 1994. — Ouest-France (édition Calvados), 1er février 2002.

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