STEMMELEN Jean-Marie

Par Nicolas Simonpoli

Né le 23 décembre 1941 à Vesoul (Haute-Saône), mort le 6 mars 2022 à Latour-de-France (Pyrénées-Orientales) ; cheminot ; syndicaliste CGT, secrétaire général du syndicat CGT des cheminots de Noisy-le-Sec, membre de la Commission exécutive de la Fédération CGT des cheminots (1983-1986), trésorier de la fédération (1986-1989).

Carte d’accès de Jean-Marie Stemmelen à la CGT à Montreuil, années 1980
Carte d’accès de Jean-Marie Stemmelen à la CGT à Montreuil, années 1980
[Droits réservés Coll. IHS-CGT cheminots]

Jean-Marie Stemmelen entra au chemin de fer en tant qu’apprenti. D’octobre 1956 à septembre 1959, il fut élève du centre d’apprentissage SNCF de Chalindrey en Haute-Marne. Formation qu’il prolongea ensuite, pendant un an, au sein d’un centre de perfectionnement de la SNCF (CCP2). Du début de l’année 1961 à la fin 1962, il effectua son service national. À son retour, il suivit un stage de dessinateur industriel avant d’entreprendre, de 1963 à 1965, la formation d’agent de conduite. En 1965, il fut nommé élève conducteur au dépôt de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis). Il fit toute sa carrière dans ce dépôt et dans cette filière. En 1991, il prit sa retraite au grade de conducteur de route principal.

Ayant adhéré à la CGT au cours des années 1960, Jean-Marie Stemmelen exerça la fonction de secrétaire général du syndicat de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) au départ à la retraite de Marcel Paillé en 1976. En mars 1981, il fut mis à la disposition de la Fédération CGT des cheminots afin de prendre en charge le Groupe technique fédéral des agents de conduite. La CGT syndiquait alors 13 000 agents, soit environ 58% de la filière. À cette fonction, aux côtés de Guy Bonneau, secrétaire du collectif fédéral des contrôleurs, Jean-Marie Stemmelen se mobilisa pour la défense des conditions de travail des roulants, notamment contre l’augmentation de l’amplitude horaire des services, pour l’aménagement des jours de repos et l’amélioration des grilles salariales. Il quitta cette responsabilité lors du XXIVe congrès fédéral de Marseille, en novembre 1986, à quelques jours d’un important mouvement social qui allait mobiliser toute la corporation.

Parallèlement, de 1983 à 1986, il fut membre de la Commission exécutive fédérale. Au terme de ce mandat, il devint trésorier de la Fédération, fonction qui impliquait la gestion du budget de l’organisation. En 1990, la direction de la fédération et Jean-Marie Stemmelen décidèrent d’un commun accord de ne pas renouveler son mandat. Dans l’impossibilité de reprendre son métier de conducteur en raison d’importants problèmes de santé, Jean-Marie Stemmelen bénéficia d’un départ en retraite anticipée, négociée entre la CGT et l’entreprise, au début de l’année 1991.

Au moment de la retraite, il s’installa dans les Pyrénées-Orientales. Il demeura syndiqué à la Fédération CGT des cheminots jusqu’à son décès.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article248159, notice STEMMELEN Jean-Marie par Nicolas Simonpoli, version mise en ligne le 27 septembre 2022, dernière modification le 27 septembre 2022.

Par Nicolas Simonpoli

Carte d'accès de Jean-Marie Stemmelen à la CGT à Montreuil, années 1980
Carte d’accès de Jean-Marie Stemmelen à la CGT à Montreuil, années 1980
[Droits réservés Coll. IHS-CGT cheminots]

SOURCES : Arch. IHS-CGT des Cheminots. — La Tribune des cheminots, 1983-1986. — Notes de Pierre Delanoue.

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