MIGNOLA Jacques, Marius

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 20 mai 1914 à Marseille (Bouches-du-Rhône), disparu ou mort en action le 19 août 1944 à L’Isle-Jourdain (Gers) ; directeur de Maison des Jeunes ; résistant du Corps franc Pommiès (CFP) homologué FFI.

Jacques Mignola était directeur de la Maison des Jeunes de Vic-Fezensac (Gers).
Il entra dans la Résistance au Corps Pommiès mais nous ignorons son unité d’appartenance.
Il s’était marié à Chambéry en 1939. Il était alors moniteur au centre hébertiste de Savoie. En 1944, le couple avait deux enfants et en attendait un troisième.
Le 19 août 1944, une colonne allemande de près de 300 hommes, partit d’Auch vers Toulouse. Les résistants reçurent l’ordre de harceler le convoi sur son trajet. De multiples barrages retardèrent le repli des Allemands. Deux unités du bataillon de l’Armagnac du du commandant Parisot arrivèrent en renfort. Pendant ce temps, les résistants lislois dressèrent un barrage vers 19 heures sur le pont de la Save. Une machine à vapeur, conduite par le mécanicien Léon Thomas permit d’y constituer une barricade assez dissuasive pour une troupe ne disposant pas d’armes lourdes. Les premiers coups de feu furent échangés. Le Corps franc Pommiès fut également appelé en renfort et les deux unités arrêtèrent la colonne allemande sur la N 124 quelques centaines de mètres avant la Save. Ce fut la bataille de L’Isle-Jourdain qui se prolongea le lendemain. Le 20 août, les groupes de la Résistance entraient dans Auch et le comité de Libération s’installa à la Préfecture, marquant ainsi la libération complète du département du Gers. Les chiffres des tués qui divergent légèrement selon les sources auraient été d’environ dix morts et 35 blessés du côté de la résistance et de 19 morts, 60 blessés et 192 prisonniers du côté ennemi.
Jacques Mignola qui avait été porté disparu au cours d’une mission de liaison le 19 août 1944, à L’Isle-Jourdain, fut identifié en 2007 suite aux recherches de sa famille comme étant un des combattants tués ce jour là et qui avait été considéré jusque là comme inconnu.
La consultation des dossiers du SHD pourra sans doute apporter des éclaircissements sur les circonstances exactes de sa mort. Disparu selon Mémorial Genweb, il fut tué au combat pour Mémoire des Hommes.
Il obtint la mention « Mort pour la France » selon Mémoire des Hommes et pas d’information pour Mémorial Genweb.
Il est inhumé à Masseube (Gers) selon Mémorial Genweb, mais son nom figure également sur la tombe collective des résistants morts pendant les combats pour la libération de L’Isle-Jourdain dans le cimetière de la commune et il y a une sépulture (carré H rang 8 sépulture 12) à son nom avec la même date de décès dans la nécropole nationale de La Doua à Villeurbanne (Métropole de Lyon).
Il fut homologué soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Son nom figure sur le monument commémoratif des combats du 20/08/1944, à L’Isle-Jourdain (Gers) et sur le Mémorial Corps franc Pommiès, à Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées). Il n’apparaît pas sur les monuments aux morts de Masseube et Vic-Fezensac.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article248198, notice MIGNOLA Jacques, Marius par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 19 mai 2022, dernière modification le 19 mai 2022.

Par Jean-Louis Ponnavoy

Tombe collective, L'Isle-Jourdain (Gers)
Tombe collective, L’Isle-Jourdain (Gers)
Photo : Geneanet, sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0
Nécropole Nationale de La Doua, Villeurbanne (Rhône)
Nécropole Nationale de La Doua, Villeurbanne (Rhône)
Photo : Geneanet, sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0

SOURCES : Service historique de la Défense, Caen, Cote AC 21 P 94739 (nc) et SHD, Vincennes, GR 16 P 418616 (nc).— LADEPECHE.fr consulté le 18 mai 2022, L’Isle-Jourdain : le 20 août 1944, les armes de guerre se sont tues dans le Gers et divers autres articles.— Mémoire des Hommes.— Mémorial Genweb.— Geneanet.

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