POPINEAU Sylvain

Sylvain Popineau était le fils de Pierre Popineau âgé de 45 ans propriétaire exploitant et de Florence Lesous âgée de 38 ans. Au recrutement pour le service militaire en novembre 1885, il était indiqué cultivateur. Il fit son service militaire au 32ème Régiment d’Infanterie jusqu’en septembre 1886. Il se maria le 15 janvier 1892 à Lavoux (Vienne) avec Louise Maintrot (née en 1869 à Lavoux). Le couple s’installa au lieu-dit La Voûte, commune de Bonnes avec les parents de Sylvain Popineau. Après la mort de ceux-ci, Sylvain Popineau et son épouse, sans enfant, vécurent à La Voûte, propriétaires exploitants. Il en était encore ainsi en 1944 où son acte de décès indique La Voûte comme domicile, le qualifiant de rentier. Il était alors âgé de 80 ans.
Fin août 1944, les troupes allemandes d’occupation reçurent l’ordre d’évacuer le sud-ouest de la France pour éviter l’encerclement et tentèrent à partir de Poitiers de marcher vers l’est et le nord-est de la Vienne, utilisant les axes secondaires, et circulant de jour comme de nuit pour échapper aux attaques de l’aviation alliée et au harcèlement des forces FFI. Le contrôle des ponts sur la Vienne devint un enjeu majeur. Le 25 août à l’approche d’une forte colonne allemande, la résistance fit sauter le pont principal de Chauvigny et celui de Bonnes, au nord de Chauvigny. Le 26 août, une troupe allemande arrivant le matin à Bonnes, réquisitionna les hommes du village pour des travaux sur le pont qui était réparable. Ils prirent également une partie de la population en otage qu’ils placèrent devant leur convoi lors du passage du pont vers 15 heures. Des pillages, des incendies et des viols sont également mentionnés à Bonnes, où selon un témoignage, dix jeunes femmes furent victimes de soldats hindous (troupes de l’« Hindische Freiwillingen-Legion » rattachées depuis peu à la Waffen SS, parties du secteur de Lacanau (Gironde) et accusées de nombreuses exactions sur leur passage). Son acte de décès indique que Sylvain Popineau fut tué le lendemain 27 août à 14 heures « au village de La Voûte, d’une balle allemande » vraisemblablement par des soldats allemands en retraite passant devant son domicile..
 
Il obtint la mention Mort pour la France.