ANSEL Paul

Paul Ansel naquit le troisième de neuf enfants d’une famille ouvrière dont le père était maçon et la mère ouvrière en filature. La plus grande partie de sa scolarité s’étant déroulée pendant la guerre, elle se fit en langue allemande, ce qui ne lui permit pas d’obtenir de diplômes de fin d’études. Cependant il eut l’occasion plus tard de suivre un certain nombre de formations en fonction de ses responsabilités professionnelles.

En décembre 1945 il fut embauché dans une filature de coton aux conditions de travail particulièrement difficiles. C’est trois années plus tard qu’un copain qui avait fait un long séjour en hôpital et y avait découvert la JOC, l’invita à participer aux activités du mouvement. Cet ami étant entré dans un Ordre religieux, ce fut Paul Ansel qui le remplaça comme responsable de la section. Plus tard il prit en mains la fédération de Colmar qui rencontrait beaucoup de difficultés à cause de l’incompréhension du clergé.

Rentré de son service militaire effectué en 1951 et 1952 il reprit son travail à la filature. Mais travaillant de nuit dans la poussière de coton il souffrit de plus en plus souvent de crises d’asthme qui le conduisirent à envisager un changement de travail. C’est à ce moment là que Lucien Ganter* lui proposa de le remplacer comme permanent de la JOC dans l’équipe de l’Est. Il assuma cette responsabilité jusqu’en 1956. Le 18 août de cette année là, Paul Ansel se maria à Blamont (Doubs) avec Paulette Vacheresse, responsable d’une section JOCF d’un quartier de Strasbourg. Ils eurent quatre enfants.

Après son mariage Paul Ansel reprit un emploi mais cette fois à Rhône-Poulenc-Textile à Besançon. Il y exerça successivement les emplois de fileur sur fibre polyester, de chef de métier, de chef d’équipe, de contremaître et enfin de chef d’atelier d’étirage des fils polyamide, du triage, du paquetage et des affectations. Pendant cette période il milita à la CFTC puis à la CFDT après 1964. Il fut délégué du personnel, délégué au comité d’entreprise, délégué syndical. Il fut également conseiller prud’homme pendant douze ans. Après 1968 il abandonna ses mandats syndicaux pour se consacrer uniquement à la mutuelle. Il fut secrétaire de cette mutuelle qui devint interprofessionnelle depuis la fermeture de l’usine en 1982.