ARMBRUSTER Jean, Charles

Par Jean-Marie Conraud

Né le 14 mars 1924 à Nancy (Meurthe et Moselle) ; ajusteur ; militant jociste de Meurthe-et-Moselle, permanent de la JOC (1944-1946), militant du MPF puis dans une association d’aide aux sans logis.

Le père de Jean Armbruster était vendeur dans un magasin de vêtements et sa mère cultivait un jardin dont elle vendait les produits. Ayant obtenu son certificat d’études primaires, il fit une année de primaire supérieur au lycée Cyfflé à Nancy. En 1939 il débuta un apprentissage d’ajusteur sur machines aux Établissements Trumel à Nancy. Il obtint son CAP en 1942. Entre-temps il avait été invité par un vicaire de la paroisse Saint-Fiacre à participer à une réunion de la JOC. La deuxième guerre venait de débuter et plusieurs aînés étant mobilisés, cette section végétait un peu. On lui confia donc rapidement des responsabilités. Dés 1942 il fut associé à l’équipe fédérale et chargé à ce titre de suivre plusieurs sections de la région de Nancy.

En 1944, Jean Armbruster fut victime d’un accident de travail qui entraîna une amputation d’un doigt du pied. Quand il fut en état de reprendre son poste à l’usine, il fut sollicité pour devenir permanent, chargé plus spécialement de suivre les sections du département des Vosges. Quand le secrétariat national de la JOC fut mis sous scellés par les Allemands, il dut justifier un emploi. L’Évêché de Saint-Dié le déclara comme secrétaire de l’économe.

Malgré la guerre et les difficultés, l’équipe de permanents tentait de maintenir les sessions de formation avec les difficultés de déplacement, de ravitaillement et de sécurité que cela supposait. Dans une session organisée dans les Vosges, une partie des participants venaient du maquis.

La guerre terminée, Jean Armbruster participa à l’orientation des activités des sections jocistes dans le cadre des « Équipes d’entraide ouvrière ». Ces équipes venaient en aide aux sinistrés, aux familles en difficultés matérielles et aux familles des prisonniers et déportés.

Quand son mandat de permanent prit fin, Jean Armbruster fut employé dans un atelier de câblage pour les postes de TSF, puis comme magasinier au Comptoir électrique lorrain à Nancy, enfin chez un grossiste en composants électroniques qui déposa son bilan en 1975. En 1977 il fut embauché comme enquêteur par la Société des HLM de l’Est. À la suite d’un accident, il fut considéré comme inapte au travail, puis mis en retraite anticipée à partir de 1984.

Tout d’abord militant avec son épouse au Mouvement populaire des familles (MPF), ils furent découragés par les tensions qui agitèrent le mouvement dans les années 1950 et s’engagèrent dans une association qui œuvrait pour les sans-logis.

Jean Armbruster s’était marié en 1947 avec Marie-Thérèse Brogard*, elle-même ancienne permanente de la JOCF, avec laquelle il eut trois filles.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article24833, notice ARMBRUSTER Jean, Charles par Jean-Marie Conraud, version mise en ligne le 5 mars 2009, dernière modification le 5 mars 2009.

Par Jean-Marie Conraud

SOURCES : Arch. JOC (SG), fichier des anciens permanents (Éric Belouet). — Renseignements fournis par l’intéressé.

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