SÉBASTIEN Annet [SÉBASTIEN Auguste]

Par Michel Thébault

Né le 2 mars 1838 à Jarnages (Creuse), mort en détention le 13 août 1871 à l’Île d’Aix (Charente-Maritime) ; maçon de la Creuse ; garde national de Paris ; communard emprisonné.

Annet Sébastien (prénommé Auguste sur son acte de décès) était le fils de Pierre Sébastien âgé de 39 ans maître tourneur et de Marie Tabard âgée de 22 ans. Il se maria le 22 novembre 1868 à Levallois-Perret (Seine, Hauts-de-Seine) avec Delphine Nardin (née le 5 mars 1846 à Rioz, Haute-Saône). Il exerçait alors la profession de maçon, domicilié 15 rue Marjolin à Levallois. Il reconnut et légitima avec son épouse un fils, Pierre, né à Levallois le 11 février 1868. En 1871, Annet Sébastien était maçon à Paris domicilié 48 rue de l’Ouest dans le quartier de Plaisance (XIVe arrondissement).

La plupart des chantiers étant arrêtés en 1871 à Paris, beaucoup de migrants s’engagèrent, comme les ouvriers parisiens, dans la Garde nationale par conviction politique et faute de travail (les gardes percevaient une solde de un franc cinquante par jour). Annet Sébastien devint garde dans le 243e bataillon de la Garde nationale appartenant à la XIVe Légion, du XIVe arrondissement de Paris. Il fut arrêté le 27 mai 1871 lors de la « semaine sanglante ». Il fut envoyé en détention en rade de Rochefort interné sur le ponton L’Orne dans l’attente d’être jugé. Les conditions très dures de l’internement provoquèrent la mort de nombreux détenus avant même d’être passés devant le Conseil de guerre (74 pour le seul secteur de l’île d’Aix entre le 8 juin 1871 et le 13 mars 1872). Transporté à l’hôpital militaire de l’Île d’Aix, il y mourut le 13 août 1871 à 21 heures. Il était âgé de 33 ans.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article248518, notice SÉBASTIEN Annet [SÉBASTIEN Auguste] par Michel Thébault, version mise en ligne le 1er juin 2022, dernière modification le 1er juin 2022.

Par Michel Thébault

SOURCES : Arch. Dép. Creuse et Hauts-de-Seine (état civil). — Jean-Claude Farcy, La répression judiciaire de la Commune de Paris : des pontons à l’amnistie (1871-1880) — Pierre Urien, Les communards creusois et la vindicte versaillaise Mémoires de la Société des Sciences naturelles, archéologiques et historiques de la Creuse (SSNAH), 1993. — Site internet Les Maçons de la Creuse, annuaire général. — État civil Île d’Aix, registre des décès 1871 acte n° 36.

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